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Le milliardaire Ray Dalio met en garde les États-Unis contre un "arrêt cardiaque économique" si le pays ne réduit pas radicalement sa dette 

Le milliardaire Ray Dalio -Photo Crédit : fortune.com

Selon un article publié sur le site Web fortune.com le jeudi 13 février, le fondateur du fonds spéculatif Bridgewater, Ray Dalio, craint que les États-Unis n’entrent dans une spirale de la dette si les marchés obligataires étouffent face à l’offre croissante de bons du Trésor. Selon lui, les États-Unis doivent ramener leur déficit budgétaire à 3 % du PIB contre 7,5 % prévu, avant la fin du second mandat présidentiel. 

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À défaut, les marchés obligataires ne pourront plus absorber le volume de nouvelles dettes émises par le Trésor, déclenchant ainsi une spirale de la dette.

Ainsi, le président Donald Trump dispose de moins de trois ans pour réduire de plus de moitié le déficit budgétaire, faute de quoi les marchés obligataires entraîneront les États-Unis dans une spirale de la dette, met en garde Ray Dalio.

Cependant, la seule question est de savoir jusqu’à quel point l’austérité devra être imposée aux Américains, déjà frappés par la crise du coût de la vie, par rapport aux contributions essentielles des avancées technologiques à la productivité.

Cet avertissement a été lancé par l’investisseur milliardaire Ray Dalio lors du Sommet des gouvernements mondiaux à Dubaï, le jeudi 13 février. Il compare la dette nationale, qui dépasse désormais 36 000 milliards de dollars, à une plaque obstruant les artères du système financier américain. Sauf si l’administration Trump parvient à convaincre les investisseurs obligataires d’accepter un rendement plus faible en échange d’une trajectoire budgétaire durable, une « crise cardiaque économique » est imminente en cas de poursuite des dépenses publiques excessives.

« Les États-Unis afficheront un déficit d’environ 7,5 % du PIB si les baisses d’impôts de Trump sont maintenues, ce que j’anticipe », a averti Dalio. Il appelle donc la Maison-Blanche et le Congrès à s’engager à ramener le déficit à 3 % du PIB d’ici trois ans.

Après la publication d’un taux d’inflation élevé le mercredi 12 février, Wall Street a abandonné l’espoir de nouvelles baisses des taux d’intérêt. Les rendements des bons du Trésor à 10 ans sont restés au-dessus de 4,6 % après l’annonce d’une hausse des prix à la consommation plus forte que prévu en janvier. De ce fait, plus les prix augmentent rapidement, plus les investisseurs obligataires exigent une prime élevée pour détenir des titres à revenu fixe, comme la dette souveraine. Cela accroît la part des dépenses publiques consacrée au paiement des intérêts de la dette nationale croissante.

Les marchés obligataires, censés agir comme une éponge pour maintenir des coûts d’emprunt bas, risquent, selon Dalio, de ne plus pouvoir absorber la masse croissante de bons du Trésor. À ce stade, ils « étoufferont » et les taux d’intérêt s’envoleront, obligeant les États-Unis à s’endetter toujours plus pour rembourser une dette de plus en plus insoutenable. Ce serait alors l’engrenage de la spirale de la dette.

« Lorsque j’évalue l’offre et la demande pour l’année à venir et les trois prochaines années », a déclaré Dalio, « nous faisons face à un problème immédiat. »

Selon lui, le gouvernement américain doit agir vite, quitte à tout bousculer.

Par ailleurs, le lundi 10 février, le conseiller économique de la Maison-Blanche, Kevin Hassett, a dévoilé la stratégie de l’administration pour maîtriser l’inflation : « augmenter l’offre et réduire la demande globale ».

Cependant, sauf avancées majeures en productivité, par exemple grâce à l’IA, à la robotique ou à une augmentation significative des heures travaillées, accroître l’offre reste difficile, surtout avec le projet de Trump d’expulser massivement les immigrés clandestins, privant ainsi l’économie de main-d’œuvre. Trump devra donc agir davantage sur la demande globale, ce qui signifie essentiellement freiner la croissance par des coupes budgétaires, autrement dit par l’austérité.

Dalio estime ainsi que les États-Unis n’ont plus le luxe de débattre de l’ampleur des coupes nécessaires pour revenir à un déficit de 3 %. « Le temps presse et il devient impératif d’agir rapidement, quitte à « casser des choses ». 

« La société devra ensuite constater les dégâts et reconstruire. Puisque cet objectif est primordial, vous agissez. Et ensuite, vous découvrez jusqu’où cela reste tolérable », a-t-il déclaré en parlant de l’austérité.

Source : fortune.com

 

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