La Mauritius Global Diaspora écrit à Prithviraj Roopun et aux élus

La Mauritius Global Diaspora (MGD) est inquiète. Dimanche, des lettres ont été envoyées au président de la République et aux députés de la majorité. Dans sa correspondance adressée à Prithviraj Roopun, la MGD lui rappelle qu’il a prêté serment de protéger, de préserver et de défendre la Constitution. « Notre Constitution est harcelée de tous bords et le bien-être du peuple mauricien est en péril. Le contrôle insensé exercé sur la liberté d’expression nous étouffe. Le peuple ne peut plus respirer », affirme Covilen Narsinghen, au nom de la MGD.  

Celle-ci parle de propositions de loi qui menacent d’anéantir toute une industrie. Des employés dans le doute quant à leur avenir, tout cela pour une île Maurice qui, en pleine pandémie, se voit refuser le droit à l’information. La MGD insiste qu’on parle ici du sort de centaines de milliers de personnes, hommes, femmes et enfants, qui dépendent de la qualité de l’information pour prendre des décisions de vie.  « La radio, depuis des années, est devenue plus qu’une boîte à communication. Celle-ci agit d’abord comme soupape pour dissiper les tensions qui existent dans la société… Mais voilà, notre gouvernement reste dans une logique médiévale. Non seulement l’intimidation et la violence politique gagnent du terrain, mais les derniers espaces de liberté qui nous restaient se voient aussi démolir », laisse-t-elle entendre dans sa lettre. 

La MGD demande au président de la République de se dissocier des agissements du gouvernement en refusant son assentiment « à ces amendements liberticides ». Elle lui fait la mise en garde suivante : « Démissionnez avant qu’il ne soit trop tard ! » 

La lettre adressée aux députés de la majorité va dans le même sens. Cependant, la MGD écrit que l’article 12 de la Constitution a été suffisamment massacré. Elle demande aux élus s’ils soutiendront une loi qui sera rejetée par la Cour suprême de par sa nature « anticonstitutionnelle ».