Journée internationale de la Terre : quand le confinement nous renvoie vers la terre nourricière

L'expression « Terre nourricière » est couramment utilisée dans de nombreux pays et régions pour désigner la planète Terre. Elle illustre l'interdépendance qui existe entre l'être humain et la nature pour vivre. Cette interdépendance ne s'est jamais révélée aussi tangible comme en cette période de confinement alors que les marchés sont fermés et des pénuries artificielles de légumes ont surgi.

En ce mercredi 22 mars, Journée internationale de la Terre, nous rencontrons le couple Henry et Mala Chamroo de Vacoas dans leur jardin. Avoir de la terre fraiche sur les pieds ne les dérange pas. Ce couple de sexagénaires est debout depuis très tôt le matin. Munis de gants et d’un chapeau pour se protéger du soleil, Mala aide son mari dans leur nouveau jardin.  Un coup de pioche par-ci et par-là pour enlever les gros rochers et préparer la terre.

Depuis le confinement Henry et Mala ne travaillent pas, le couple ne savait pas trop comment faire passer le temps. Leur routine a un peu chamboulé avec la pandémie du coronavirus et le confinement.

Jusqu’à ce que Henry, qui a la main verte, décide de construire un petit jardin pour y cultiver des légumes. Le jardinage est pour notre interlocuteur une passion de toujours qu’il a dû abandonner  faute de temps.

 « Depi avant mo ti pe planter mais mone bisin areter acose sa pa gagne letan ek mo travail » explique le sexagénaire qui est maçon à la ville. Il faut avoir du temps et de la patience pour planter des légumes car cela requiert une attention particulière fait-il ressortir. « Il faut enlever des courpas, et souvent arroser », ajoute Mala.

Ce confinement a été une aubaine pour lui et son épouse de retourner vers la terre nourricière explique ce couple. « Ces derniers temps avec le marché qui est resté fermé, c’était difficile d’avoir des légumes », confie Mala. D’où l’initiative du couple de mettre en terre leurs propres légumes.

Ils ont mis en terre concombre, calebasse, des piments entre autres dans leur jardin. « C’est fatiguant de travailler la terre mais au final on va en bénéficier », nous explique Henry, en mettant en terre des plants de calebasse.

Cette crise sanitaire a été un encouragement pour ce couple à produire ses propres légumes. Henry et Mala espèrent pouvoir vivre de leurs prochaines récoltes. Ils profitent du temps libre que leur confère ce confinement pour retourner vers la terre à laquelle ils sont reconnaissants en cette journée spéciale de la terre dite « nourricière ».