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Investissements étrangers : Les Sud-Africains attirés par Maurice 

Maurice Maurice est en compétition avec d’autres juridictions dans sa quête d’attirer des investisseurs sud-africains.

Les investisseurs sud-africains lorgnent Maurice. Deuxièmes au classement du plus grand nombre d’investisseurs étrangers à Maurice, ils profitent des différents atouts qu’offre le pays. 

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Selon un récent article publié par la presse sud-africaine, Maurice aurait le vent en poupe auprès des investisseurs sud-africains. Rawson Property Group est le dernier groupe en date à avoir étendu son activité à Maurice. L’auteur de l’article a, d’ailleurs, souligné les avantages pour un Sud-Africain d’investir à Maurice, en s’appuyant sur les propos de Tony Clarke, directeur général du groupe. Pour ce dernier, Maurice est devenu une destination d’émigration très populaire pour les Sud-Africains, et est également un endroit de prédilection pour la délocalisation et l’expansion des entreprises. « Il a une stabilité politique enviable et un bilan impressionnant de croissance économique, avec des politiques très libérales et intéressantes pour les entreprises et des lois fiscales extrêmement favorables », a-t-il déclaré. Les Sud-Africains seraient prêts à investir autour de Rs 8,5 millions. « Avec un impôt sur le revenu plafonné à 15 % et une ‘land transfer tax’ de 5 %, l’île Maurice est une destination très avantageuse sur le plan fiscal pour les Sud-Africains », peut-on y lire. 

Cependant, de l’avis de l’économiste Kevin Teeroovengadum, Maurice a, depuis 2015, perdu de l’élan dans sa capacité à attirer des investisseurs étrangers. « Il y a eu une réduction des investissements sud-africains dans l’immobilier à Maurice », explique-t-il. La genèse des investissements sud-africains à Maurice remonte à 2005. À l’époque, les investisseurs étaient conquis par la stabilité politique, le ‘law and order’ et la stabilité de la roupie mauricienne. Or, ces attraits ne sont plus d’actualité, affirme Kevin Teerovengadum. « Il faut comprendre que Maurice compte actuellement plusieurs résidents sud-africains. Ces derniers vont informer leurs compatriotes qui envisagent d’investir à Maurice, de la situation d’instabilité politique actuelle. Ajouté à cela, il y a le fait que Maurice figure sur la liste noire de l’Union européenne. Cela n’est guère rassurant », fait-il observer. 

Maurice se retrouve également en compétition avec d’autres juridictions dans sa quête d’attirer des investisseurs de l’Afrique du Sud. En effet, Malte, le Portugal, la Grèce, Chypre, ou encore les îles Caraïbes se présentent comme des sérieux concurrents, proposant même la résidence permanente aux investisseurs étrangers. Face à l’émergence de ces autres pays, Kevin Teeroovengadum préconise de résoudre la « situation alarmante » qui se dégage au niveau politique à Maurice. « Le politico-leadership doit se reprendre à Maurice, quel que soit le régime au pouvoir. Il faut se ressaisir », insiste-t-il. 
La capacité de Maurice d’attirer davantage de Foreign Direct Investment (FDI) ne pourra qu’être bénéfique. Cela passera, selon Kevin Teerovengadum, par une restructuration en profondeur de l’Economic Development Board (EDB). Soulignant l’importance d’avoir des gens compétents au sein de ce board, l’économiste soutient que « nous devons être en mesure de rapatrier la diaspora qui brille à l’étranger dans plusieurs secteurs ».

Par : Fabrice Larétif    

 

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