Jugé coupable d’importation illégale de 50 cartouches de calibre 22, François Xavier Lindsay Denidal réclame la réouverture de son procès, afin de verser de nouveaux éléments au dossier. La poursuite a objecté à cette requête.
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Il pensait recevoir un appareil GPS de son ami de France, mais à la place, il a reçu un colis contenant 50 balles. C’est ce qu’a fait ressortir François Xavier Lindsay Denidal en Cour.
Cet homme de 46 ans a été reconnu coupable d’importation de munitions sans permis. Sa version n’a pas convaincu la cour intermédiaire. Dans les faits, il avait réceptionné 50 cartouches de calibre 22, le 28 août 2012, alors qu’il venait récupérer un colis à la poste centrale.
L’accusé avait plaidé non coupable. Il est défendu par Me Rex Stephen. Le 23 juin dernier, le magistrat Raj Seebaluck l’a jugé coupable. L’affaire avait été fixée au mercredi 28 juin pour les plaidoiries sur la sentence. Mais à l’appel de l’affaire mercredi, Me Rex Stephen a présenté une motion sur la base de nouvelles preuves obtenues dans l’affaire, pour réclamer la réouverture du procès. L’inspecteur Dinanath, Police Prosecutor, a objecté à cette requête. Les débats autour de la motion sont prévus le 2 octobre prochain.
L’affaire est partie d’une plainte d’un douanier. Celui-ci a expliqué en Cour que le 28 août 2012, alors qu’il était de service, un officier de la poste l’a averti qu’un colis au nom de l’accusé venait d’arriver. Le colis, qui a été ouvert en présence de François Xavier Lindsay Denidal, contenait 50 cartouches et une lettre adressée à l’accusé. Le douanier a saisi les munitions et rapporté l’incident à la police. Il a expliqué en Cour que l’accusé a donné sur place comme première explication qu’il « s’attendait à recevoir un appareil GPS que lui aurait envoyé un ami de France ». L’ami de France est un dénommé Jean Pierre Édouard Grenier.
En Cour, François Xavier Lindsay Denidal a déclaré sous serment qu’il détenait des permis de port d’armes à feu pour deux fusils, un de calibre 22 et un Magnum. Toutefois, il n’a pas renouvelé ces permis, car ses fusils sont sous la garde de la police. Il a ajouté qu’il ne pouvait pas porter le magasin de son fusil calibre 22 à des fins d’examen devant les tribunaux. Il a aussi admis ne pas détenir de permis pour l’importation de munitions.
Il a souligné que le prix des 50 cartouches est inférieur à Rs 1 000 et qu’elles sont facilement disponibles. Lors de son audition, il a maintenu qu’il ignorait que le colis contenait des balles. Il dit avoir reçu une carte de la poste l’invitant à venir récupérer un paquet. François Xavier Lindsay Denidal a concédé en Cour que dans la lettre jointe au colis, on peut lire : « François voici tes balles. » Il a affirmé qu’il n’a pas prêté attention au contenu de la lettre.
Dans son verdict, le magistrat Raj Seebaluck a indiqué qu’il n’est pas convaincu par la version de l’accusé. La Cour se conforte dans son jugement sur le contenu de la lettre jointe au colis expédié à l’intention de l’accusé et contenant la mention « François voici tes balles ». La Cour estime que cela atteste d’un arrangement entre les deux amis pour que l’accusé réceptionne le colis de balles.
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