Débat

«Image dégradante» : des autocollants à connotation sexuelle font polémique

Après la polémique entourant une publicité portant atteinte à l’image de la femme, nous revoilà avec une nouvelle controverse. Des conductrices s’insurgent contre un autocollant démontrant l’image d’une femme avec la mention « daily bitch », placé à l’arrière des véhicules. L’une des plaignantes était à l’antenne d’Xplik ou K, vendredi. Cette habitante de Curepipe y dénonçait l’utilisation de cet autocollant par certains conducteurs.

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L’autocollant, explique l’auditrice, est collé soit sur la lunette à l’arrière d’un véhicule ou en haut de la plaque d’immatriculation. Il montre l’image d’un homme en cravate avec la mention « like a boss », alors que l’autre extrémité présente une femme où est écrit « daily bitch ». « J’ai été choquée de voir cette publicité. Comment un humain peut se permettre de diffamer l’image d’un autre être, surtout s’il s’agit d’une femme ? » confie la conductrice avec amertume.

Ouverture d’esprit

Sollicité, Christophe Laviolette de l’agence Circus soutient que ce genre d’autocollant suscitera diverses réactions selon les personnes. « C’est très abject certes. Toutefois, si nous voulons d’un état d’esprit ouvert ou d’une société ouverte, il faudra l’accepter. Je pense qu’il faut légiférer pour éviter toute polémique », estime-t-il.

De son côté, Loga Virahsawmy de Gender Links invite la police et tous les acteurs dans le domaine du transport à se concerter sur ce qu’elle qualifie de violence extrême à l’égard des femmes. Elle se félicite d’ailleurs d’avoir fait enlever au moins 12 publicités du marché avec le concours de Media Watch. « Il est grand temps de mettre un frein à cette image. Il faut aussi savoir qui fabrique ces autocollants. La police doit agir », insiste Loga Virahsawmy.

Alerté, l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, invite la conductrice à porter plainte contre le propriétaire du véhicule. Il suffit, selon lui, qu’elle communique le numéro de la plaque d’immatriculation pour que la police convoque le propriétaire du véhicule. « L’automobiliste risque des poursuites sous le Criminal Code pour obscene matter », prévient l’inspecteur.

 

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