
La Défense civile de la bande de Gaza a fait état lundi de 12 personnes tuées par des tirs et des bombardements de l'armée israélienne à travers le territoire palestinien dévasté par 21 mois de guerre.
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Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours, une frappe sur la clinique Al-Rimal de Gaza-ville, qui "abrite des centaines de déplacés", a notamment fait six morts et une quinzaine de blessés.
Des images de l'AFP à la clinique montrent une pièce calcinée aux cloisons éventrées, dans laquelle un trotteur pour bébé traîne au milieu des gravats.
"On a été surpris par des missiles et des explosions à l'intérieur du bâtiment. On ne savait plus où aller à cause de la poussière et des dégâts", témoigne à l'AFP Salman Qudum.
Il appelle la délégation palestinienne négociant actuellement un cessez-le-feu à Doha à trouver au plus vite un accord: "On ne peut plus attendre".
D'après la Défense civile gazaouie, deux personnes ont également été tuées et 20 autres blessées alors qu'elles attendaient pour recevoir de l'aide humanitaire.
La prise en main des distributions d'aide depuis fin mai par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les Etats-Unis et Israël, est dénoncée par la communauté humanitaire internationale.
Le Comité international de la Croix-Rouge s'est alarmé dans un communiqué d'une "forte recrudescence" d'incidents liés aux sites de distribution d'aide, qui ont "submergé le système de santé déjà dévasté de Gaza".
"Dizaines de terroristes"
Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a répondu, comme lors de précédents faits similaires, que ses soldats avaient tiré des "coups de semonce" pour repousser des "suspects" qui tentaient de s'approcher d'eux.
"Tous les coups de semonce ont été tirés à plusieurs centaines de mètres du site de distribution d'aide et avant ses heures d'ouverture", a-t-elle précisé.
L'armée n'a pas directement commenté les autres frappes rapportées par la Défense civile, mais indiqué dans un communiqué poursuivre ses opérations "contre les organisations terroristes dans toute la bande de Gaza".
Son aviation, a-t-elle précisé, a visé au cours des dernières 24 heures "des dizaines de terroristes, des dépôts d'armes, des postes d'observation, des bâtiments militaires et d'autres infrastructures terroristes".
Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.
La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.
L'attaque a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne.
Plus de 57.523 Gazaouis, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

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