Fin tragique d’un jeune policier à l’avenir prometteur - Son père : « Rishav souhaitait rejoindre ses cousins au Canada »

Lavshik Anand Roopnah, 22 ans, aussi connu comme Rishav, était un policier à l’avenir prometteur. Il ne pourra réaliser ses rêves. Le jeune homme a connu une mort tragique dans la nuit du 5 décembre dernier à Bramsthan. Il a perdu le contrôle de son véhicule avant de heurter deux pylônes et une voiture. La violence de l’impact n’a laissé aucune chance au conducteur.

Au domicile des Roopnah à Camp-Ithier, Flacq, le temps semble s’être arrêté le lundi 6 décembre. La nouvelle de la soudaine disparition du jeune policier s’est vite répandue. Lui qui, dans à peine un mois, aurait fêté ses trois années de service au sein de la force policière. Passionné, ambitieux, jovial et persévérant, Rishav Roopnah laisse un vide immense.

Son père Soobash Roopnah tente de rester fort face à cette terrible perte. Rishav était le cadet de la famille. Le cœur lourd, le papa de la victime explique que son fils a voulu suivre son exemple en intégrant les forces de l’ordre. «Je n’ai fait qu’un an dans la police. J’étais encore très jeune. Rishav a voulu en quelque sorte marcher dans mes pas », explique Soobash Roopnah qui a finalement embrassé une carrière dans l’enseignement.

Rishav Roopnah a d’abord fréquenté l’école d’État de Camp-Ithier avant de poursuivre sa scolarité au collège MGSS, à Flacq. «Il était très appliqué dans ses études. À l’époque. J’étais enseignante dans l’établissement et je veillais sur lui», se souvient sa cousine Desnishi. «Je le considérais comme mon fils. »

Avec son frère aîné Keshav, 28 ans, ils ont pratiqué le jujitsu. Puis, Rishav Roopnah a découvert la randonnée. « Li ti kontan mont montagne », confie son père. Que ce soit avec des amis ou des proches, le jeune homme ne manquait pas une occasion d’aller escalader des montagnes ou de faire de la randonnée. Ces activités l’ont grandement aidé lors de la sélection pour intégrer l’école de police.

« S’il s’était mis en tête de faire une chose, difficile pour lui de s’en défaire. Il était déterminé », confie Desnishi. « Il voulait avancer dans la vie. Il était certes policier, mais je lui avais conseillé de poursuivre ses études et il m’avait écoutée. »

À 22 ans, il avait déjà construit sa maison à l’étage de celle de ses parents, il venait d’être confirmé comme constable et avait obtenu son permis de conduire. « Il savait conduire depuis longtemps, mais ce n’est qu’en octobre,qu’il a eu son permis », dit Soobash Roopnah.

Et son tout dernier objectif était de rejoindre ses cousins à l’étranger. « Il avait prévu de se rendre au Canada pour rejoindre ses cousins. Il souhaitait partir », lâche dans un soupir le père de Rishav Roopnah.

Il y a quelques semaines, le jeune homme s’était blessé au pied au travail. Il était affecté au poste de police de Bel-Air Rivière-Sèche. En arrêt maladie, il passait beaucoup de temps en famille. Le jour du drame, il était avec son père. « Je l’ai emmené changer son pansement. Puis, nous sommes revenus à la maison. Il avait subi une fracture », dit-il.

Et voilà qu’en un instant tout s’est arrêté. Dimanche soir, il est sorti. « Nous dormions », souligne le papa. « Pa kone kotsa li ti pe ale. Nou pa ti atan ki li ti ena rande vou avek lamor », se désole ce dernier.

Desnishi regrette de ne plus pouvoir entendre Rishav et surtout ses blagues. « Il était le chouchou de la famille. Quand il a reçu sa première paie, il est venu me voir tout souriant. Il m’avait acheté une boîte de chocolats. Il était fier d’avoir intégré les forces de l’ordre. Ses amis en Malaisie sont choqués par sa mort. Il avait aussi prévu d’aller faire une randonnée le 12 décembre prochain, mais hélas… », dit-elle.