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Faute lourde : Rs 100 M de dommages réclamés par le couple Bholah

Hurrydeo Bholah et son épouse Prateebah contre-attaquent. Ils traînent en justice l’État, le commissaire de police et l’ACP Hemant Jangi et leur réclament Rs 100 millions de dommages, pour faute lourde.

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Le couple Bholah a déposé, le 29 septembre, une plainte en Cour suprême. Il réclame des dommages de Rs 100 millions à l’État, au commissaire de police et à l’assistant-commissaire de police, Hemant Jangi. Une audition dans ce procès est prévue le 9 novembre.

Cette réclamation fait suite à l’arrestation d’Hurrydeo Bholah, ingénieur à la National Development Unit (NDU) par le Central Criminal Investigation Department (CCID), le 13 novembre 2015. C’était dans le cadre d’allocation de contrats après les inondations du 13 février 2013 qui avaient fait onze victimes.

L’ingénieur était accusé d’entente délictueuse devant le tribunal de Port-Louis. Il a retrouvé la liberté après avoir fourni une caution de Rs 30 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 300 000 et il lui était interdit de quitter le pays.  Le 10 août 2016, sur avis du Directeur des poursuites publiques, l’accusation a été rayée.

Le couple Bholah évoque le traumatisme vécu en 2015 : « Il y a eu abus de pouvoir et nos droits constitutionnels ont été bafoués. »

Hurrydeo Bholah affirme qu’il est ingénieur dans le secteur public depuis 30 ans. En janvier 2011, il a postulé comme Project Coordinator à la NDU, puis suivant les recommandations du Pay Research Bureau, au poste de Chief Project Manager. Pour sa part, son épouse Prateebah Bholah, est très connue dans le milieu politique. Elle a été députée et Parliamentary Private Secretary de 2010 à 2014. Après les élections de 2014, Hurrydeo Bholah a été transféré au ministère de l’Environnement en février 2015.

Il soutient que, le 29 octobre 2015, il s’est rendu au CCID dans le cadre d’une enquête sur l’Emergency Rehabilitation Programme. Son interrogatoire devait se poursuivre le 3 novembre 2015, mais il est tombé malade.

Il a réclamé une injonction, le 3 novembre 2015, en Cour suprême pour que la police arrête l’enquête. Sa demande a été acceptée.

Le 4 novembre 2015, la police a perquisitionné son domicile à Port-Louis. « J’étais souffrant sur mon lit. La police voulait m’appréhender. Un officier m’a lancé : ‘Aret fer sinema. Ou bisin vinn ar nou’. J’étais vêtu d’un pyjama. Les policiers ne m’ont pas autorisé à me changer. On m’a emmené hors de la maison comme un vulgaire criminel », dit-il dans sa plainte. « Une foule était massée devant la maison, j’ai été interpellé comme un vulgaire voyou ».

Le couple Bholah soutient que cette arrestation a été une torture pour eux. « Il y a eu faute lourde des préposés de l’État. D’où notre réclamation de Rs 100 millions contre l’État, le CP et l’ACP Hemant Jangi ». Le couple Bholah a retenu les services de Bhooneswur Sewraj, Senior Attorney.

  • LDMG

 

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