La question a longtemps fait débat. Les autorités françaises et mauriciennes ont fini par reconnaître l’existence d’un traité d’extradition entre les deux pays. C’est ce qui ressort du procès pour l’extradition du couple Sicart ce mercredi 5 juillet devant la magistrate Naveena Parsuramen, siégeant au tribunal de Port-Louis. Le « ruling » sera rendu jeudi. La magistrate décidera alors si le couple sera extradé.
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Pour soutenir son argument, Me Yvon Jean Louis du Parquet a dû remonter jusqu’au 16 mai 1878, date à laquelle la France et la Grande-Bretagne ont ratifié un traité d’extradition. Il a fait appel au premier secrétaire du ministère des Affaires étrangères, M. Payendee. Ce dernier a versé un « order in council » démontrant l’existence du traité signé entre la France et la Grande-Bretagne.
Le premier secrétaire a aussi produit une lettre envoyée au Secrétaire général des Nations Unies le 12 mars 1968 disant que Maurice allait conserver tous les traités signé par la Grande-Bretagne après son indépendance. La version de la partie mauricienne est appuyée par celle de l’Etat français qui, par le biais du vice-procureur de la République française, M. Boyer, a formellement reconnu l’existence d’un traité d’extradition entre Port-Louis et Paris dans une lettre en date du 20 avril 2017.
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