Premier marché pour les sucres mauriciens, l’Europe libéralise la production de cette commodité à partir du quatrième trimestre 2017. Qu’en est-il pour les sucres mauriciens ? Le point avec le Syndicat des sucres.
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« Les acheteurs sont indécis. Alors que le Syndicat des sucres négocie des contrats sur un an, ils ne veulent pas s’engager dans cette voie, du moins pas pour le moment », explique d’emblée Kreepalloo Sunghoon, président du conseil d’administration du Syndicat des sucres. Il ajoute que les acheteurs préfèrent attendre fin septembre afin de prendre connaissance de la production européenne et discuter par la suite des prix à l’achat. « En paraphant un contrat d’un an, ils craignent d’acheter du sucre à un prix qui pourrait être plus élevé que la moyenne », précise-t-il. Il ajoute qu’en matière de sucres spéciaux, qui représentent un quart de notre production nationale, Maurice est en mesure de se hisser au-dessus de la concurrence.
Le journal financier Les Echos affirme, dans un article en date du 23 juin, que les experts anticipent une hausse de quelque 20 % de la production de sucre blanc en Europe et ce, dès la première saison, soit 2017-18. Ladite production devrait se situer entre 18 millions et 20 millions de tonnes pour l’Union européenne. La publication précise que la libéralisation, effective à partir du 1er octobre, inaugure « une nouvelle ère ». Elle met un terme à une situation où l’Europe a été un importateur net avec la réforme agraire de 2006.
Kreepalloo Sunghoon concède que la situation est indécise en ce qui concerne le sucre blanc raffiné. Mais il affirme que Maurice a des atouts. « Notre sucre blanc est classé dans le Top 5 mondial. Le nôtre est produit à partir du jus de la canne. Nous sommes réputés pour fournir les produits dans les délais. Qui plus est, le Syndicat des sucres s’est engagé à se rapprocher davantage de ses clients en ayant des représentants en Europe, qui saisiront les occasions qui se présenteront pour vendre le sucre avec un label Made in Mauritius. Je suis confiant que cette stratégie portera ses fruits à terme », fait ressortir Kreepalloo Sunghoon.
La canne à sucre, rappelons-le, est la première culture agricole du pays. La commercialisation de nos sucres à l’étranger, par le biais du Syndicat des sucres, a rapporté Rs 8,16 milliards en 2016, selon Statistics Mauritius. En 2017, la production est initialement estimée à 360 000 tonnes.
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