Live News

Exercice de fumigation : un manque d’équipements de protection décrié

fumigation Bien que le 'sprayerman' soit bien équipé, l'accompagnateur, lui, ne porte qu'un masque chirurgical.

Alors que la dengue sévit depuis maintenant plus de deux mois, les officiers du ministère de la Santé, chargés d’effectuer les exercices de fumigation (fogging) sur le terrain, disent craindre le pire pour leur santé en raison du manque d’équipements de protection.

Publicité

L’exercice de fumigation consiste à pulvériser de l’insecticide (Aqua K-Othrine), mélangé à de l’eau et du Nebol (fog additive) qui agit sur le système nerveux des moustiques. Cet exercice, confié aux sprayermen, se fait sur une base régulière dans les régions où des cas de dengue ont été enregistrés. Il se poursuivra jusqu’à ce qu’il n’y ait aucun nouveau cas  pendant au moins 30 jours. Aujourd’hui, cela fait plus de deux mois que l’exercice est en cours, le premier cas ayant été enregistré le 26 février 2019. « Cela a commencé à Vallée-des-Prêtres. Puis la dengue s’est répandue à Résidence La Cure avant que la localité de Roche-Bois ne soit affectée à son tour. Ce qui veut dire que les sprayermen, les accompagnateurs et les superviseurs sont exposés depuis plus de deux mois de manière soutenue à cette fumée », explique un haut cadre du ministère.

Ce qui ne serait pas sans danger pour la santé de ces officiers, à en croire notre interlocuteur. « Cette machine émet un bruit assourdissant qui peut à la longue affecter l’ouïe. Ce qui est irréversible. Ensuite, la fumée peut être inhalée si le nez et la bouche ne sont pas bien protégés. Sans compter que le produit peut aussi pénétrer  l'organisme à travers la peau et les yeux. D’où la nécessité d’avoir des équipements de protection, notamment un masque, un casque antibruit, des lunettes de protection ainsi qu’un overall », indique notre interlocuteur.

Or, actuellement, selon des officiers rencontrés sur le terrain, tous ne sont pas logés à la même enseigne. « Certains d’entre nous portent que des masques chirurgicaux, alors que d’autres ne disposent que des demi-masques respiratoires qui ne protègent pas les yeux. Il n’y a presque pas de lunettes de protection et ce ne sont pas tous les officiers qui disposent de casques antibruit », souligne un employé du ministère.

Depuis le 26 avril dernier, nous avons tenté d’obtenir la réaction du ministère de la Santé, en vain.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !