Des 1 050 Mauriciens interrogés par DCDM Research, 61 % se disent heureux et 72 % sont satisfaits de leur niveau de vie. Et 67 % pensent qu’ils seront encore plus heureux en 2020.
Selon l’étude menée par DCDM Research sur le style de vie de la population, c’est dans la sphère privée que les Mauriciens puisent leur bonheur. « En somme, le bonheur est chez soi, dans une sorte de cocooning, au sein de sa famille, de son cercle social ou de sa communauté », indique le rapport.
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Toutefois, le cabinet d’études note que le mécontentement et le pessimisme des Mauriciens ont grandi, notamment en ce qui concerne l’emploi, les inégalités et le manque de respect des élites pour les citoyens. « La montée de l’individualisme et du désengagement social continuent d’avoir raison de toute forme de contestation. Les Mauriciens semblent résignés, comptant plutôt sur les entreprises et les initiatives privées pour faire avancer le pays que sur la classe politique et les institutions dans lesquelles la confiance ne cesse de dégringoler », souligne l’étude.
Autre constat de DCDM Research : plus le mécontentement gronde, plus le recentrage des Mauriciens sur eux-mêmes est fort. « C’est une soupape puissante qu’ils trouvent sous leur toit ou au sein de leur famille et parmi leurs amis. S’ils semblent accepter les règles d’un marché compétitif où le travail impose des règles plus contraignantes, les Mauriciens n’iront, toutefois, pas jusqu’à y sacrifier leur qualité de vie privée, plus encore, ils la protègent », dit-on dans le rapport.
Cohésion entre les communautés
L’étude révèle aussi que les Mauriciens perçoivent l’économie du pays comme étant « dynamique ». Elle note aussi un « attachement fort » de la société pour maintenir la « cohésion mutuellement bienveillante entre les communautés ».
DCDM Research observe également une « tendance grandissante des Mauriciens à préférer rester au pays ou à revenir y vivre ». On peut ainsi lire dans le sondage : « Les Mauriciens ont su se mondialiser à leur façon sans abandonner leur bonheur qui réside essentiellement dans la sphère de la vie privée, à la différence de nombreuses sociétés occidentales où la recherche de compétitivité économique et de réussite individuelle a engendré pessimisme, stress et sacrifice de la qualité de vie privée. »
1 050 Mauriciens interrogés
Pour cette étude, DCDM Research s’est penché sur un échantillon de 1 050 personnes représentant la population âgée de plus de 15 ans. Plus de 600 questions leur ont été posées. « Ce sont ces questions sur toutes les thématiques de la vie qui permettent de décomposer la mentalité des individus, avec quelques grands chapitres comme La psychologie et les valeurs dominantes, L’identité socioculturelle, La vie privée, La vie sociale, L’économie, La politique, Les loisirs et La consommation », explique Jean Vincent Staub, Chief Executive Officer de DCDM Research.
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