Le vendredi 16 octobre, Soopramanien Kistnen a passé environ quatre heures à La Louise, Quatre-Bornes. Deux jours plus tard, son cadavre calciné était découvert dans un champ de canne à Telfair, Moka.
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La Major Crime Investigation Team (MCIT) a enclenché les procédures pour obtenir plusieurs « itemised bills », auprès des opérateurs de téléphonie mobile. Le but est de confirmer qui étaient les dernières personnes qui ont été en communication avec Soopramanien Kistnen, 55 ans. Les enquêteurs souhaitent ainsi obtenir davantage de précisions sur les dernières heures de la victime. Selon le rapport d’autopsie, l’homme d’affaires a succombé à un œdème pulmonaire et la Central Investigation Division avait conclu à un suicide.
La police tente de déterminer les raisons qui expliquent le déplacement de l’homme d’affaires, à La Louise, Quatre-Bornes, le 16 octobre. Si des témoins ont fait mention d’une rencontre entre Soopramanien Kistnen et des hommes d’affaires, de la société du tandem Bonomally et Appanah, les enquêteurs de la MCIT suivent désormais une tout autre piste. Ils ont obtenu certains renseignements selon lesquels le quinquagénaire qui était souffrant se serait rendu à La Louise pour se faire administrer une injection de péthidine. Cette information est, selon la police, toujours en cours de vérification.
Lors des analyses des « itemised bills » des téléphones cellulaires de Soopramanien Kistnen, les enquêteurs de la MCIT ont pu constater que l’homme de 55 ans, est passé dans les environs de l’hypermarché Intermart à Quatre-Bornes. D’ailleurs, cet élément a déjà été évoqué lors des travaux de l’enquête judiciaire devant le tribunal de Moka.
Après avoir passé environ quatre heures dans la région de La Louise, Soopramanien Kistnen, du moins selon les données recueillies à partir de ses deux téléphones cellulaires, aurait quitté Quatre-Bornes. Une équipe de la MCIT s’est rendue dans les rues de Quatre-Bornes durant la semaine écoulée pour tenter de recueillir des témoignages. Mais aucun élément susceptible de faire avancer l’enquête n’a été recueilli jusqu’ici.
Par ailleurs, un autre témoin entendu par la MCIT, durant la semaine, a confirmé la thèse que Soopramanien Kistnen était dans une situation financière difficile. Ce témoin a raconté que quelque temps la mort de l’homme d’affaires, il avait rencontré celui-ci à un restaurant à Saint-Pierre. « Nous avons mangé des mines bouillies et consommé un verre de jus à deux, car nous n’avions pas suffisamment d’argent », a-t-il laissé entendre aux enquêteurs.
La MCIT est désormais sur la piste du véhicule d’une marque française mentionné lors des travaux de l’enquête judiciaire. Une première voiture, appartenant à un garde-corps, a été examinée par la police scientifique. Dans la journée de samedi, la police a effectué un deuxième exercice similaire sur un autre véhicule. Les prélèvements seront soumis à des analyses. Une analyse au Bluestar pourrait aussi avoir lieu dans les jours qui viennent. Ces examens, qui visent à détecter des traces de sang, se tiennent à la tombée de la nuit, pour de meilleurs résultats.
Rama Valayden : « Des développements avant la fin de l’année »
« Pou ena devlopman ant Nwel ek lane. » Propos de Me Rama Valayden qui était face à la presse, le samedi 19 décembre, pour commenter l’affaire Kistnen. L’avocat a dénoncé une tentative d’intimidation contre l’équipe d’avocats.
C’est l’agence de détectives NS Defence, de Navin Unoop, qui a été sollicitée par la famille Kistnen pour retracer les images CCTV privé. « Unoop est le responsable de cette agence de détectives. Vu qu’il connaît très bien La Louise, à Quatre-Bornes, nous lui avons demandé de faire des recherches. Li pe fer sa a probono. Boukou presion lor li. Il a retenu les services de Me Akil Bissessur. Mercredi, nous avons obtenu les enregistrements des caméras CCTV des habitants », a déclaré Me Rama Valayden. Selon ses dires, les détectives privés ont déjà sécurisé des disques durs de ces caméras privées. Et d’ajouter que les recherches se poursuivent.
Rama Valayden dit qu’il souhaite remettre des documents au chef de la police. Il explique avoir des renseignements à l’effet qu’une voiture aurait été manipulée par des personnes portant des gants. Selon l’homme de loi, la police aurait dû offrir une récompense à toute personne qui fournira des renseignements à la police.
Me Roshi Badhain, a soutenu que l’équipe légale ne fait pas de la politique avec cette affaire. « Nou pena auken azanda politik en term si pa sanla enn politisien de tel bor (…). Aster politisien la li de tel parti, se pa nou fot. Nou travay se fer la verite eklate (…) », a souligné l’avocat.
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