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Élue Miss Planet International Mauritius - Amanda Bransbury : «It’s okay to not be okay»

Amanda Bransbury a été couronnée Miss Planet International Mauritius le 13 juin dernier.

Couronnée Miss Planet International Mauritius le 13 juin dernier, Amanda Bransbury, 24 ans, s’apprête à représenter Maurice au Cambodge en novembre prochain. Cette étudiante en psychologie a choisi de consacrer son année de règne à un combat qui lui tient particulièrement à cœur : la sensibilisation à la santé mentale.

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Parmi 24 prétendantes en lice, Amanda Bransbury a décroché la couronne de Miss Planet International Mauritius le 13 juin dernier, lors d’une soirée au RM Garden à Trianon. Pour l’habitante d’Albion de 24 ans, cette victoire représente bien plus qu’un simple titre de beauté. « It’s okay to not be okay » est le message que cette étudiante en psychologie souhaite porter durant son année de règne, consacrée à la sensibilisation à la santé mentale. 

À travers son projet, elle souhaite amorcer une transformation du système de santé mentale à Maurice. Elle veut non seulement améliorer les services existants, mais aussi initier un mouvement de sensibilisation nationale. Son objectif est que la santé mentale soit reconnue à l’échelle mondiale comme un 18e Objectif de Développement Durable. « Je sais que c’est un immense chantier, mais il faut bien commencer quelque part. Et je suis prête à le faire », indique la Miss Planet International Mauritius. 

S’engager pour un monde meilleur

« Maintenant que je porte cette couronne, je suis pleinement consciente de la responsabilité que cela implique. À l’international, je vais représenter non seulement la beauté de la femme mauricienne, mais aussi ses valeurs et sa capacité à s’engager pour un monde meilleur », ajoute la Miss Planet International Mauritius. 

L’élue se prépare désormais pour la grande finale au Cambodge, prévue en novembre. Elle dispose de quatre mois pour se préparer au concours international et affiner son projet social. « C’est un honneur de pouvoir représenter Maurice sur une plateforme internationale. Encore plus lorsque cela me permet de mettre en lumière un sujet aussi crucial que la santé mentale. Je suis reconnaissante de cette opportunité, qui me permet de travailler sur ce projet pendant toute la durée de mon règne », explique-t-elle. 

Durant sa participation au concours, Amanda Bransbury a pu compter sur le soutien indéfectible de ses parents et de son petit-ami. Ce dernier a joué un rôle décisif dans sa décision de se lancer dans l’aventure. « C’est lui qui m’a encouragée à participer. Il m’a fait comprendre que cette plateforme me permettrait d’agir et de sensibiliser sur la santé mentale. En tant qu’élue, nous avons une voix qui porte. Il est important d’en faire bon usage », confie la jeune femme. 

Elle se dit également transformée par cette aventure. « Ce concours m’a renforcée. Comme les 23 autres candidates, j’ai eu la chance de bénéficier de l’encadrement et du soutien précieux de la directrice nationale, Ojaswini Puddea, ainsi que de tout le comité organisateur », dit-elle. Des ateliers de formation, des sessions de coaching et des conseils précieux leur ont permis d’évoluer sur le plan personnel et professionnel. 

Expérience personnelle douloureuse 

Étudiante en quatrième année de psychologie à l’université Curtin, Amanda Bransbury nourrit l’ambition de devenir psychologue. Son engagement pour la santé mentale n’est pas anodin. Il prend racine dans une expérience personnelle douloureuse, vécue durant son adolescence. 

À l’âge de 14 ans, Amanda Bransbury a commencé à pleurer sans raison apparente. De simples gestes du quotidien, comme aller à l’école, la rendaient triste. « On ne comprenait pas ce que je vivais. Nous avons consulté plusieurs médecins généralistes, sans succès. J’ai dû arrêter temporairement l’école. Ma mère m’a donné des cours à domicile, pendant que mon père veillait à ce que je ne manque de rien », se souvient-elle. 

C’est finalement un parrain de la famille qui a proposé de consulter un astrologue. « En écoutant mes symptômes, il nous a orientés vers la piste de l’anxiété. C’était la première fois que quelqu’un mettait des mots sur ce que je ressentais. À partir de là, mes parents et moi avons commencé à nous documenter sur les troubles anxieux », ajoute-t-elle. 

Après trois mois, Amanda Bransbury a pu reprendre sa scolarité. « Je n’ai jamais su ce qui avait déclenché cette angoisse, mais je sais que beaucoup d’autres vivent ce type de mal-être en silence. Aujourd’hui, je veux être leur voix », confie-t-elle. Elle fait ressortir que les troubles anxieux ne sont pas une faiblesse, mais une réalité à gérer au quotidien. « Il n’existe pas de remède miracle, mais avec du soutien, on peut apprendre à vivre avec. » 

Après avoir terminé sa scolarité en 2018, elle a exploré divers horizons : hôtesse dans des événements, mannequinat et séances photo avec des photographes mauriciens. En 2021, elle a entamé un double diplôme en psychologie et ressources humaines. Ses études devraient durer entre quatre ans et demi et cinq ans. Elle prévoit ensuite de poursuivre avec une maîtrise.
Née en Angleterre d’un père britannique et d’une mère mauricienne, Amanda Bransbury est la cadette de deux enfants. Sa famille a choisi de s’installer à Maurice lorsqu’elle avait quatre ans. Elle conserve un attachement fort à la culture locale : ses plats préférés incluent le rougaille saucisse et lentilles, le briyani et le « minn bwi ». 

Durant son temps libre, elle lit des livres sur la psychologie, regarde des séries et des documentaires criminels. « J’aime essayer de comprendre ce qui se passe dans l’esprit de ceux qui commettent les crimes », confie-t-elle. Elle apprécie également les films à fort impact émotionnel, comme « Interstellar ».

 

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