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Elle a été testée positive à la Covid-19 entre-temps : l’hôpital livre sa dépouille à la famille avant de se rétracter

La famille de la défunte n’arrive pas à comprendre comment elle a été contaminée.

Scène d’épouvante et expérience traumatisante à Petit-Raffray, jeudi. Alors que la famille de Kamini Seelah-Jaddoo, 43 ans, s’apprêtait à effectuer les funérailles de celle-ci, l’hôpital lui a demandé de tout stopper, car elle a été testée positive à la Covid-19. Or, sa dépouille était restée sur le sol de son salon pendant trois heures.

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Kamini Seelah-Jaddoo ne jouissait pas d’une bonne santé. Mariée depuis cinq ans et sans enfant, elle vivait avec son époux dans la même cour que sa mère, sa sœur et d’autres membres de la famille. Son neveu Divesh Chamroo raconte qu’elle avait fait une attaque, mais qu’avant cela, elle s’était fait opérer l’intestin. La quadragénaire était alitée. 

Le mercredi 8 décembre, Kamini Seelah-Jaddoo a commencé à se sentir mal. Sa tension baissait et il fallait qu’elle se rende à l’hôpital. En même temps, la douzaine d’habitants de la cour se faisaient dépister par le biais de tests rapides antigènes. « Beaucoup de gens ont été contaminés dans ma rue. C’est pour cela que nous voulions tous nous faire tester », affirme Divesh Chamroo. 

Ce jour-là, Kamini Seelah-Jaddoo était négative à la Covid-19. Sa famille l’a testée à deux reprises et les deux résultats se sont avérés négatifs. Entre-temps, la famille a appelé le SAMU pour venir la récupérer. À l’arrivée de l’ambulance, le médecin a procédé à un autre test qui s’est également avéré négatif. La quadragénaire a, ainsi, été transportée à l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam de Pamplemousses pour y être admise. « So misie ti koz ek li zedi matin. Li ti korek me pa ti p kapav tro koze », raconte le neveu. 

Jeudi, vers 15 heures, la famille reçoit un appel de l’hôpital, leur informant que Kamini Seelah-Jaddoo était décédée. Vu la corpulence de la défunte, 12 personnes ont été mobilisées pour la transporter vers sa demeure. Le cadavre est arrivé à Petit-Raffray vers 17 heures. Selon Divesh Chamroo, 10 dames lui ont donné son bain, cinq dames l’ont habillée et huit autres personnes l’ont transportée vers le salon. Par ailleurs, un service funèbre avait été sollicité pour organiser les funérailles et il fallait la placer dans un cercueil froid. 

C’est après toutes ces démarches que l’hôpital a appelé pour dire qu’elle était positive et qu’il ne fallait pas la toucher. On a fait comprendre qu’une ambulance allait récupérer la dépouille. C’était vers 18h45. « Les gens étaient choqués et paniqués », souligne Divesh Chamroo. Ce dernier raconte qu’il a contacté l’hôpital pour récupérer la dépouille au plus vite, car les employés des services funèbres ne voulaient pas la toucher. Ils avaient posé la défunte sur un « plywood » placé sur le sol. « Nous sommes allés à la station de police, mais on nous a fait comprendre que la police n’est pas concernée par cette affaire », raconte Divesh Chamroo. 
C’est vers 21h50 que les ambulanciers sont venus récupérer le cadavre. Celui-ci est resté sur le sol du salon au vu de la famille, pendant trois heures. « Ma grand-mère (mère de la défunte) était anéantie. Elle a dû voir sa fille dans cet état », affirme le jeune homme. Ce sont des membres de la famille qui ont dû manipuler le cadavre pour le placer dans l’ambulance.  

Toutefois, l’acte de décès cite une attaque comme « cause of death ». Selon Divesh Chamroo, la famille portera plainte contre le service hospitalier de l’hôpital sir Seewoosagur Ramgoolam, une fois les prières funéraires achevées. « Personne n’a été testé positif chez nous, pourtant on nous a dit qu’elle l’était. Ma tante était alitée et n’était pas vaccinée, elle ne sortait jamais. Comment a-t-elle pu être positive en moins de 24 heures ? » 

Le jeune homme affirme que le 20 mars dernier, dans le même hôpital, son père est décédé en attendant des soins pendant une heure et quinze minutes. C’est ce qui l’incite, d’autant plus, à porter plainte. 

Au ministère de la Santé, on avance que des explications seront requises de la part des responsables de l’hôpital. Cependant, une fois que la famille aura porté plainte, une enquête sera officiellement ouverte.

 

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