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Droits de l’homme : Maurice mis sur le gril mercredi par le ‘United Nations Human Rights Council’ 

Maurice subit l’examen des droits de l’homme par l’ONU, avec des rapports divergents. Le gouvernement met en avant des progrès, mais des critiques pointent des retards dans les enquêtes policières, des conditions carcérales problématiques et des atteintes à la liberté de la presse, soulignant la nécessité d’améliorations. 
La situation des droits de l’homme de Maurice sera examiné, ce mercredi 24 janvier 2024, par le Groupe de travail sur l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (United Nations Human Rights Council’) lors d’une réunion à Genève, en Suisse. 

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C’est la quatrième fois que Maurice se plie à cet examen approfondi sur ce sujet. Les trois premiers ont eu lieu en février 2009, en octobre 2013 et en novembre 2018. La délégation mauricienne sera dirigée par Maneesh Gobin, ministre des Affaires étrangères. Ce sera donc à lui de défendre le dossier du gouvernement. 
Si le premier rapport, qui se base sur les données fournies par le gouvernement, indique que Maurice respecte grandement les principes et conventions internationales et fait même mieux que ce qui est requis dans plusieurs domaines, il reconnaît que le pays reste confronté à de nombreux défis, notamment au niveau de la gestion des catastrophes naturelles et effets des changements climatiques. 

Ce document reconnaît également qu’il reste du travail à faire dans la lutte contre le trafic de drogue. On peut y lire : « L’insuffisance des ressources financières, le manque d’expertise et les technologies limitées pour lutter contre l’usage et le trafic de drogues et la traite des personnes constituent également des défis majeurs ». Cependant, dans d’autres domaines, Maurice se distingue favorablement par rapport à ses pairs. 

Par contre, le rapport des parties prenantes et le rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, datant de novembre dernier, sont déjà bien plus critiques. Il note, par exemple, que « la Commission nationale des droits de l’homme a également souligné le problème des retards dans les enquêtes de police, notamment en ce qui concerne les détenus en attente de procès, et a indiqué que, pour plus d’efficacité, les enquêteurs de police devraient travailler en groupe ou en commission organisée ». De plus, les conditions de détention des personnes incarcérées pour des affaires de drogues « violaient l’Ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus ».  Il est aussi indiqué que la violence fondée sur les genres demeurait un problème majeur en matière de droits de l’homme.  

La Commonwealth Human Rights Initiative (CHRI), dont l’avis est inclus dans le rapport, a souligné « l’existence d’une culture de la brutalité policière à Maurice. Elle a fait état de certaines initiatives juridiques infructueuses visant à lutter contre ce problème et à s’aligner sur les meilleures pratiques internationales en matière de maintien de l’ordre ». L’Independent Police Complaints Commission « était inefficace en raison de ses piètres résultats en matière de jugement et de traitement des affaires et du fait qu’aucun membre du personnel de police accusé d’abus ou de brutalité n’avait été reconnu coupable ». 
Les auteurs de la communication conjointe nº 3 ont souligné que la diffusion rapide de l’information, associée à l’anonymat et à la portée offerts par Internet, a « conduit à la propagation de discours haineux, de mésinformation et autres contenus préjudiciables ». 
 

 

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