Faits Divers

Devant la Cour suprême ce lundi: décision attendue dans l’appel du Paradox contre une handicapée

Hewlett Nelson, en fauteuil roulant ,et Me Erickson Monneapillay devant l’EOC en mai 2014.
L’Equal Opportunities Tribunal avait épinglé le Paradox Night Club pour avoir refusé l’accès à une handicapée, le 6 janvier 2012. Insatisfait, le directeur avait fait appel du verdict. La Cour suprême tranchera ce lundi 6 juin. La Cour suprême est appelée, ce lundi 6 juin, à se prononcer sur l’appel interjeté par Toolsy Boyjoo, directeur du Paradox Night Club, contre une décision de l’Equal Opportunities Tribunal (EOT). Le 23 mai 2014, l’EOT avait sommé la boîte de nuit de verser une compensation de Rs 50 000 à Hewlett Nelson pour discrimination. Celle-ci, handicapée en fauteuil roulant, s’était vu refuser l’accès à la discothèque de Rose-Hill, le 6 janvier 2012. Elle avait porté plainte devant l’EOT pour discrimination basée sur un handicap. L’appel interjeté par le directeur a été entendu le lundi 31 mai dernier, devant les juges Asraf Caunhye et Bobby Madhub. Me Antoine Domingue, Senior Counsel, représentant le directeur de Paradox Night Club, a plaidé que la boite de nuit n’est pas pourvue de structures pouvant accommoder des personnes souffrant de handicap.  L’avocat ajoute que la discothèque n’a pas de structures garantissant une sortie de secours pour des personnes dans la situation de Hewlett Nelson. Me Antoine Domingue a ajouté que son client louait l’espace abritant la boite de nuit et qu’étant locataire, il ne pouvait apporter des modifications au bâtiment et que cette tâche incombe au propriétaire. L’avocat a plaidé que son client avait tenté, par le passé, d’apporter des modifications au bâtiment en question, mais il avait été poursuivi par le propriétaire. Cette affaire est toujours en cours. Il a ajouté que l’EOT avait omis de considérer que la modification du bâtiment causerait des difficultés injustifiées en la circonstance. Il demande donc à la cour de renverser le verdict de l’EOT.

« Sa pa pou rantrer sa »

Hewlett Nelson, elle, avait expliqué devant l’EOT qu’elle était accompagnée par son époux et leurs amis, quand le directeur de la boîte lui a interdit l’accès. La victime a soutenu qu’il y avait à cette heure (23 heures) une vingtaine de personnes devant l’entrée. Son époux et elle se sont sentis humiliés quand le vigile lui a lancé : « Sa pa pou rantrer sa ». Hewlett Nelson a porté plainte à la police avant de déposer une action devant l’Equal Opportunities Commission. L’handicapée, estime avoir subi un préjudice en raison de son handicap. Elle réclamait une compensation de Rs 500 000 à la discothèque. Elle était représentée par Me Erickson Monneapillay.
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