Décès de l’acteur et producteur Sean Connery : les fans mauriciens attristés par la perte du légendaire James Bond

Celui qui a été le premier à prononcer pour la première fois, « Mon nom est Bond. James Bond », Sean Connery, est décédé, hier, le samedi 31 octobre, à l’âge de 90 ans, de causes encore inconnues, à Nassau, aux Bahamas. Les fans mauriciens parlent d’un ‘Grand’ du cinéma qui s’en est allé.

Un regard de braise, un irrésistible charisme, des sourcils en accent circonflexe, cette image de Sean Connery restera graver à jamais dans la mémoire de ses fans. Connu pour avoir endossé le costume de l’agent 007 sur grand-écran, dans sept longs-métrages, Sean Connery a également eu une filmographie impressionnante, notamment «La Colline des hommes perdus», Le Crime de l’Orient-Express», «Les Incorruptibles», «Indiana Jones et la Dernière Croisade», «The Rock», «Le Nom de la rose» et plus de 60 autres films, étalée sur près de cinquante ans au cinéma. Son dernier film «Ligue des gentlemen extraordinaires», date de 2003. Il a également produit plusieurs films, dont «Haute Voltige», «The Rock»…

Icône du cinéma britannique, Sean Connery a été anobli par la reine Élisabeth II en 2000, pour services rendus au cinéma britannique.

À Maurice, les fans de l’Écossais, pleurent la disparition d’un ‘Grand’.

À l’instar de Lucien Finette, ancien directeur de la Mauritius Examination Syndicate (MES), qui confie que personne n’a pu remplacer Sean Connery dans le rôle de James Bond.

« Sean Connery était irremplaçable dans le rôle de James Bond. Nombreux, ont porté le costume de 007, mais nul n’a pu camper ce rôle comme il le faisait. C’est une partie de mon adolescence qui s’en va. Je garde toujours cette image de lui, avec son pistolet et ses sourcils froncés. Il a aussi fait beaucoup d’autres films qui ont aussi été à succès. C’était un grand», confie Lucien Finette.

Ah Kwet Li Kwong Ken, ancien président de la Chambre de commerce chinoise, est aussi un grand fan de l’acteur écossais.

« Sean Connery m’a impressionné dans son rôle d’agent secret dans les différents James Bond, mais plus particulièrement ‘Goldfinger’. Il avait plusieurs atouts, un style propre à lui, une belle personnalité et il captivait l’attention dans les rôles qu’il jouait », confie Ah Kwet Li Kwong Ken.

Beau, voix rocailleuse, captivant, respectueux…c’est en ces termes qu’Huguette Cupidon, danseuse connue et décorée de la République, se souvient du légendaire agent secret.

« À l’époque, un acteur devait être beau. Et Sean Connery avait tout pour plaire, sans compter qu’il campait ses rôles à la perfection. Pour moi, Sean Connery était de la même veine que Charlton Heston, Yul Brynner ou encore Johnny Hallyday dans le monde de la chanson. Je me souviens qu’avec mon époux, Christian, on allait voir ses films au Majestic et on prenait le temps d’apprécier le film. Aujourd’hui, tout va tellement vite et les jeunes ne le connaissent pas. Mais, il restera à jamais un immense acteur », indique Huguette Cupidon.

On ne peut pas dire que c’est le cas d’Edeen Bhugeloo, acteur mauricien qu’on ne présente plus. Jeune, mais grand fan de Sean Connery, Edeen Bhugeloo se souvient encore du premier film où il a découvert l’acteur.

« J’ai toujours été un grand fan de Sean Connery. Je devais avoir 10 ans quand je l’ai découvert dans ‘The Rock’. Ce film m’a marqué. Mais pour moi, l’un de ses meilleurs films reste Goldfinger. De plus, il avait une classe incomparable. Il s’imprégnait de ses personnages et campait ses rôles à merveille », fait ressortir Edeen Bhugeloo.  

Marie Michelle Étienne, pionnière dans le domaine de l’audiovisuel à Maurice, est aussi très attristé par la mort de Sean Connery.

« C’était un immense acteur. C’était le plus beau de tous les James Bond. Je ne pourrais pas dire quel film j’ai le plus préféré de Sean Connery, mais j’ai été impressionnée par son rôle dans «Au nom de la Rose », où il incarne un moine. De manière générale, il était authentique, intense, extraordinaire dans n’importe quel rôle. Il y avait beaucoup de vérité dans son jeu et j’aimais son élégance et sa classe. De plus, Il a relevé le défi de façon magistrale, de ne pas se cantonner à son rôle de James Bond », conclut Marie Michelle Étienne.

Une carrière fulgurante

Fils d’une femme de ménage et d’un ouvrier, il claque tôt la porte de l’école et s’essaye à des métiers divers : livreur de lait, maçon, modèle pour l’École des beaux-arts, vendeur de voitures d’occasion, maître-nageur… Il exerce même la profession exotique de vernisseur de cercueils. Après un passage de trois ans dans la marine, il travaille assidûment à sa carrière… sportive : excellent footballeur, il s’adonne au culturisme et aurait atteint la troisième marche du podium de Mr. Univers en 1950. Il commence alors à apparaître sur scène et à l’écran.

Des rôles de figuration d’abord, que sa stature élégante lui permet de gagner aisément. Ce n’est qu’au bout de longues années d’acharnement qu’il décroche ses premiers vrais rôles, avec Les Criminels de Londres, puis Je pleure mon amour. En 1961, le producteur Albert R. Broccoli veut adapter les romans à succès que Ian Fleming, ex-recrue des services secrets britanniques, consacre à un espion fictif nommé James Bond. James Bond 007 contre Dr No sort le 6 octobre 1962 en Angleterre, et les recettes promettent au producteur la saga dont il rêve. Un phénomène est né.