Covid-19 : l'angoisse des PME

Alors que le pays enregistre de nouveaux cas locaux de Covid-19, les PME ne cachent pas leur appréhension quant à un éventuel reconfinement. Rencontre!

Rekkha Cowaloosur,  directrice d’Arvani Ltd : « Nous faisons déjà face à un manque de cash-flow »  

Rekkha Cowaloosur, directrice d’Arvani Ltd – une compagnie qui fabrique des chaussettes et qui compte une dizaine de salariés, souhaite de tout cœur qu’il n’y aura pas de ‘lockdown’ car sa compagnie sera directement affectée puisqu’elle a des commandes à honorer en Afrique du Sud. « Il y a un manque de cash-flow en ce moment. Personnellement, j’attends impatiemment les différents Salons de PME pour écouler mes produits. C’est une des meilleures façons de faire connaître nos produits sur le marché local », soutient-elle.

Vivek Bhunjun, directeur de Fresh Veggie Ltd : « La récolte dans les champs sera affectée »

Sise à Glen Park, Fresh Veggie Ltd dépend principalement de son personnel et de ses ouvriers pour la récolte. « Si nous restons à la maison, il n’y aura personne pour s’occuper de la pulvérisation hebdomadaire de fongicides et de pesticides. Tous les légumes prêts à être récoltés resteront dans les champs et seront abîmés dans l’éventualité d’un second confinement », craint le directeur de la compagnie, Vivek Bhunjun.

Raviraj Sinha Beechook, directeur d’Inbox Events : « Ce sera un véritable coup de massue »

Raviraj Sinha Beechook, directeur d’Inbox Events, une société de production d’événements créée en 2015, ne cache pas son inquiétude. « L’interdiction des rassemblements est inévitable et compréhensible en raison de l’émergence de nouveaux cas locaux. N’empêche que c’est un véritable coup de massue pour des producteurs d’événements artistiques et culturels. Le secteur des événements venait tout juste d’entamer sa relance après le catastrophique premier ‘lockdown’ et nous voilà confronter à une nouvelle interdiction », souligne-t-il. Il dit croiser les doigts qu’il n’y ait pas d’autres foyers de contamination hormis celui de SKC Surat. « Le moral est terriblement bas non seulement pour les producteurs, mais aussi pour les fournisseurs de matériels de production et leurs employés », explique-t-il. 

Boris Lacour-Binot, CEO d’Eat Easy Catering : « Nous en profiterons pour faire des formations en ligne »

Si demain le pays passe de nouveau en confinement, Boris Lacour-Binot, CEO d’Eat Easy Catering, prévoit de faire des formations en ligne pour ses employés. « Nous nous efforcerons de maintenir les emplois de nos salariés, ce qui sera possible si le confinement n’est pas trop long », souligne-t-il. Et d’ajouter : « C’est tout à fait compréhensible avec ce qui est arrivé dans cette société d’importation de fruits même s’il n’est que très peu probable que la contamination se soit déclenchée à cause des fruits ou des emballages », est-il d’avis.   
 

Ajmal Tincowree, Manager chez Shamal Travels : « Beaucoup de problèmes supplémentaires à gérer »

Ajmal Tincowree, Agency Manager chez Shamal Travels, trouve que la situation actuelle est très stressante. « Il y a beaucoup de problèmes supplémentaires à gérer, y compris les passagers bloqués à l’étranger et un gros problème logistique pour Rodrigues. Nous faisons tout ce qui est possible pour que les gens soient aidés et assistés dans toutes les procédures. Malheureusement, nous ne pouvons pas savoir comment la situation se déroulera : », soutient-il. 

Gulshan Balgobin, directeur de GBEL Real Estate : « Nous serions obligés de diminuer les coûts »

Gulshan Balgobin, directeur de GBEL Real Estate, explique que sa compagnie survivra même s’il y a un second confinement, mais il sera obligé de diminuer les coûts pour éviter les dommages collatéraux à long terme. Il pense que l’impact direct sera avec les clients, qui craindront d’investir en raison de l’incertitude et ne planifieront aucun contact physique pour tout achat ou location. « Cependant, nous maintiendrons les discussions et la communication en ligne avec les clients s’il y a un confinement.