Santaram Mooloo, ancien haut cadre, et Jogeeswar Seewoobaduth, directeur intérimaire au ministère de l’Environnement, ont affirmé, le mercredi 7 juillet 2021, devant la Court of Investigation sur le MV Wakashio, dont les travaux sont présidés par l’ancien Puisne Judge Abdurrafeek Hamuth, qu’ils avaient, dès le départ, demandé à Alain Donat quelles étaient les possibilités de pomper le fuel du navire. Le 5 août, selon eux, le directeur du Shipping leur avait dit que « les risques d’une marée noire étaient minimes. »
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Pour l’ancien directeur de l’Environnement, c’est vers 22 heures, le 25 juillet, qu’il a été averti du naufrage du MV Wakashio. Santaram Mooloo a aussi indiqué que la National Coast Guard avait placé des booms pour protéger le parc marin de Blue Bay, l’île-aux-Aigrettes et les sites Ramsar. Il a aussi fait comprendre qu’il s’est enquis de l’état du navire auprès du directeur du Shipping. « Il m’avait informé que les trois réservoirs étaient en bon état et que les risques d’une marée noire étaient assez faibles ». L’ancien haut cadre du ministère de l’Environnement a aussi précisé que, le jour du naufrage, il avait demandé au directeur du Shipping d’étudier les possibilités de pomper le fuel.
Selon lui, il savait déjà que contenir une marée noire avec 4 000 tonnes de fuel allait être difficile. « Nos moyens étaient limités. Nous pouvons seulement contenir un déversement de fuel de 100 tonnes », a poursuivi Santaram Mooloo. Aussi, en début de matinée, le jeudi 6 août, une fine trace d’huile avait été repérée dans l’eau. « C’était un signe qu’une marée noire allait s’ensuivre ». Selon lui, l’opération a été un succès. « 80 % du fuel avait pu être collecté. 800 tonnes se sont déversées dans l’eau », a-t-il souligné.
Risques minimes
Le directeur intérimaire de l’Environnement, Jogeeswar Seewoobaduth, a aussi été auditionné, mercredi. Selon lui, la firme Polyeco devait présenter un plan de sauvetage. « C’est auprès de la Salvage Team qu’on a appris qu’il y avait 4 000 tonnes de fuel. On devait s’assurer que le plan d’action qui allait être proposé était approprié » a-t-il souligné.
Jogeeswar Seewoobaduth a aussi indiqué que, lors des réunions, le Salvage Master et le directeur du Shipping lui avaient dit que « les risques d’une marée noire étaient minimes ». Il a également fait comprendre que « Maurice disposait d’équipements pour contenir un ‘oil spill’ de 100 tonnes seulement. Selon le directeur intérimaire de l’Environnement, avant la marée noire (2 ou 3 août), la firme Polyeco avait fait des arrangements pour avoir les équipements nécessaires pour contenir le fuel ».
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