Beelall, 27 ans, s’est rendu au Central Criminal Investigation Department (CCID) le mardi 23 mai, en compagnie de son homme de loi, pour porter plainte contre un homme d’affaires. Le commerçant qui habite la capitale accuse ce dernier de l’avoir escroqué de la somme de Rs 250 000, contre une fausse promesse de lui faire obtenir un visa d’entrée au Canada pour son épouse et lui. Beelall considère qu’il y a eu « escroquerie et faux en écriture ».
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Il raconte que tout a commencé quand il a lu une annonce dans la presse au sujet d’un bureau qui offre ses services de consultant de l’immigration et d’expert en demande de visas pour le Canada. C’était en juin 2016. Le bureau a pour adresse la Chancery House, à Port-Louis. Il s’y est rendu et a rencontré un homme qui s’est présenté comme le directeur de la firme.
Un dépôt réclamé
Vers cette période, Beelall s’était fiancé et était propriétaire d’un magasin de pièces de rechange pour voitures. « Misie-la finn dir mwa li kapav fer mwa ek mo fiyanse gagn enn viza dan sis semenn ek ki sa pou kout Rs 450 000, sans biye avion. Il m’a conseillé de me marier civilement pour accélérer les démarches. Mon épouse pourrait ainsi, selon ses dires, obtenir un visa d’étudiant qui faciliterait l’obtention d’un permis de travail. Comme ma fiancée travaillait déjà, l’homme a suggéré qu’elle démissionne de son emploi et réclame une attestation de son employeur. Il m’a également dit que je devrais faire un dépôt de Rs 250 000 pour enclencher les démarches. »
Magasin vendu
Le jeune homme a alors décidé de suivre à la lettre les conseils de l’homme d’affaires. Il dit avoir vendu son commerce. Il s’est même marié civilement avec sa fiancée et cette dernière a démissionné de son emploi.
Le 5 septembre 2016, Beelall a versé le dépôt de Rs 250 000 en deux tranches. Il a ensuite fait un paiement de Rs 150 000 par chèque visé et un transfert bancaire de Rs 100 000, le tout au nom de la société de l’homme d’affaires. Le jeune homme a obtenu des reçus pour ces versements.
Après six semaines d’attente, Beelall a repris contact avec le businessman. « Quand je l’ai contacté, il m’a expliqué qu’il n’avait pas obtenu de réponse. Le 5 décembre, il m’a dit que notre demande avait été rejetée par l’ambassade du Canada qui se trouve à Pretoria, en Afrique du Sud. Le même jour, il nous a annoncé qu’il devait se rendre pour un mois au Canada le 18 décembre 2016, pour s’occuper de notre dossier avec le service d’immigration. Depuis, nous avons perdu tout contact avec lui. En février 2017, ses employés nous ont informés qu’ils n’avaient plus aucun contact avec le suspect. Nous avons aussi découvert que les deux reçus de Rs 250 000 qu’il avait émis en septembre 2016 ont été tirés au nom d’une autre compagnie qui avait déjà fermé ses portes. Je suis retourné pour lui réclamer mon argent », ajoute Beelall.
Ce dernier a porté plainte au poste de police de Pope Hennessy. À bout de patience, Beelall a décidé de rapporter le cas au CCID. « J’ai aussi appris que cet individu est à Maurice et qu’il compte quitter le pays d’ici jeudi. J’aimerais que les autorités concernées agissent au plus vite », dit-il. Du côté du CCID, on nous informe qu’une enquête est en cours.
Sollicité pour une reaction, le directeur de la société en question dira qu’il laisse le soin à la police et à la Cour de décider. Il n’a pas souhaité faire davantage de commentaires sur cette affaire.
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