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Consultations pré-budgétaires - Sécurité et propreté : l’AHRIM demandent des mesures fermes

Voleurs, chiens errants, baisse de revenus…

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Ces facteurs ont une incidence directe sur la qualité de la destination mauricienne. Les hôteliers et autres propriétaires de restaurants estiment qu’une série de mesures fermes sont requises pour que l’industrie touristique puisse assurer sa pérennité dans un environnement plus favorable.

«Le gouvernement devrait adopter une politique de tolérance zéro face au vol, au harcèlement et autres actes malveillants. Cela passe par l’installation de caméras de surveillance aux endroits stratégiques à l’affichage obligatoire des prix dans les magasins ou encore l’utilisation de taximètres. Bon nombre d’outils technologiques peuvent aider à hisser la destination au niveau de qualité que vise le pays », affirme Jean-Louis Pismont, président de l’Association des Hôteliers et Restaurants de l’île Maurice (AHRIM).

Ces propos couvrent une des priorités que l’AHRIM aborde dans ses propositions soumises au Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, ce mois-ci. L’industrie du tourisme devrait rapporter Rs 58 milliards à l’économie en 2017, selon les dernières estimations de Statistics Mauritius. Le nombre de visiteurs atteindrait les 1,34 million, un nouveau palier record. Le secteur emploie directement ou indirectement 100 000 personnes.

La participation de l’État est jugée essentielle car il s’agira d’amender des lois et de réduire le poids fiscal qui pèse sur le secteur. Qui plus est, il faudrait reconnaître les efforts consentis sur le plan de l’environnement.

Selon l’AHRIM, Maurice mérite un coup de balai pour que l’environnement général, avec lequel le touriste a contact, soit plus salubre. En sus du nettoyage, l’association suggère la mise sur pied d’un comité national afin de régler pour de bon le problème des chiens errants. Depuis 2002, le secteur paie une taxe sur la protection de l’environnement, soit une mesure fiscale qui n’aurait plus sa raison d’être.

« Nous sommes déjà très actifs en matière de protection de l’environnement. Au lieu de cette taxe, nous souhaiterions des incitations plus pertinentes en matière fiscale afin de pouvoir mettre en place des projets ‘verts’ qui bénéficieraient à la localité de façon élargie, et qui seront surtout visibles tous les jours », fait ressortir Jean-Louis Pismont.

Sur le volet financier, l’association projette que la dépréciation de la livre sterling et de l’euro, les élections en Europe et les prix du pétrole à la hausse influencent leurs revenus futurs. 

D’une part, les dépenses par touriste baissent depuis plusieurs années. D’autre part, le taux de remplissage, affiché par les compagnies aériennes sur nos principaux marchés touristiques, est en baisse depuis le début de 2017. À cet effet, les opérateurs touristiques suggèrent que le gouvernement révise les frais associés à l’industrie qui sont jugés trop élevés.

Dans le même ordre d’idées et au vu des propositions, une harmonisation fiscale est requise. Cet alignement apporterait plus de sérénité dans les relations entre les opérateurs. Un effort financier spécial est tout aussi nécessaire en faveur des petits et moyens hôtels qui, ne s’étant pas encore remis des pertes des dernières années, ne peuvent se permettre de fermer pour cause de rénovation.

Formation : Le retard de l’École hôtelière SGD pose problème
L’AHRIM se dit inquiète face au retard accumulé par l’École hôtelière Sir Gaëtan Duval (SGD). « Il y a un décalage important entre la qualité de la formation dispensée et les besoins de l’industrie », estime Jean-Louis Pismont. « Dans sa configuration actuelle, cette école nationale ne peut survivre. »  Face au manque de compétences sur le marché local, l’association plaide l’ouverture à l’expertise étrangère. « Faciliter le recrutement des compétences étrangères est absolument indispensable et l’hôtellerie est une industrie globale et un secteur dynamique avec des exigences de plus en plus complexes », dit le président de l’AHRIM.

  • LDMG

 

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