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«C’est Tabou» - Me Anwar Abbasakoor : «Ne pas protéger son enfant est un délit»

Le lundi 29 mai, l’émission C’est Tabou, sur Radio Plus, animée par Caroline, était consacrée à la protection des enfants et aux droits et devoirs des parents envers leur progéniture.

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L’avocat Anwar Abbasakoor a répondu aux questions des auditeurs de 12 h 30 à 13 heures. Les parents ont un droit d’autorité sur leurs enfants, mais aussi des devoirs envers eux lorsqu’ils n’ont pas encore atteint l’âge de la majorité. À Maurice, la protection d’un enfant est définie par la Child Protection Act mais aussi par la Domestic Violence Act et la Juvenile Offenders Act.

Selon Me Anwar Abbasakoor, « les parents ont l'obligation de protéger leur enfant des dangers physiques, sexuels et émotionnels. Ils doivent aussi veiller à leur éducation et à leur santé. Les enfants sont aussi protégés par la société civile. N’importe qui peut dénoncer au bureau de l’Ombudsperson for Children un cas de maltraitance physique ou verbale contre un enfant », précise l’avocat.

Un mineur doit se soumettre à l’autorité parentale, sauf si celle-ci est utilisée pour lui faire du tort. Cette autorité cesse à la majorité.

« Bien qu'ils soient majeurs, les jeunes adultes doivent se plier aux règles de la maison. Sinon, les parents ont le droit de leur demander de quitter le toit familial », explique Me Abbasakoor. Les jeunes adultes ont aussi le droit de poursuivre leurs parents afin de leur demander une assistance financière.

Si un enfant manque de confort, de nourriture ou d’éducation, il a le droit d’alerter un voisin ou d’aviser les autorités. Ne pas protéger son enfant est un délit. « En cas de violence domestique, le parent peut encourir, si c’est le premier délit, une amende de Rs 50 000.

En cas de récidive, l’amende peut aller jusqu’à Rs 100 000 et à la troisième plainte, le parent est passible d’une peine de prison ne dépassant pas cinq ans », fait ressortir l’avocat.

Lorsqu’un enfant échappe au contrôle parental, le parent peut demander de l’aide à la Child Development Unit ou au bureau de l’Ombudsperson for Children. Ces derniers ouvriront une enquête. Ils serviront aussi d’intermédiaires entre les parents et l’enfant. Le mineur sera encadré par des psychologues et des Enforcement Officers qualifiés.

Après enquête, l’enfant est présenté devant la Juvenile Court qui décide s’il doit être placé, ou non, en centre de réhabilitation.

 

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