Après la Motor Vehicles Dealers Association (MVDA), cette fois, c’est la Petrol Retailers’ Association (PRA) qui monte au créneau. La plateforme représentant les stations-service se défend, déclarant qu’il n’y a aucune altération de la qualité des carburants au niveau des détaillants. Alors qu’au niveau de la State Trading Corporation (STC), on indique que des tests scrupuleux sont effectués sur tous les produits importés.
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Le secrétaire de la PRA, Subash Hurpaul, est catégorique. Il rappelle que c’est bien la STC qui est exclusivement responsable de l’importation des produits pétroliers à Maurice. « Elle les a fait venir, dans un passé récent, de Mangalore, en Inde. Mais l’essence provient maintenant d’autres endroits ». Il ajoute que seule la STC est habilitée à alimenter, à travers des pipelines, les citernes des fournisseurs locaux, notamment : Engen, IndianOil, Total et Shell (Vivo Energy). « Par la suite, les produits sont distribués par des camions-citernes dans les différentes stations-service du pays. Les produits sont stockés et vendus au public. Autrement dit, aucune altération du produit pétrolier ne se fait chez les détaillants », fait-il ressortir.
Pour Subash Hurpaul, il est clair que les revendeurs ne peuvent être tenus pour responsables de la mauvaise qualité des produits pétroliers. « Les automobilistes n’ont rencontré aucun ennui au cours de ces dernières années quand ils venaient s’approvisionner dans nos stations. De ce fait, le problème est ailleurs » dit-il. Il souligne aussi que ce sont les mois d’octobre, de novembre et de décembre 2019 qui sont en cause dans cette affaire de véhicules affectés par une essence qui ne serait pas aux normes.
Selon lui, les membres de l’association ne peuvent être pointés du doigt. « La PRA demande au gouvernement de ne pas faire la sourde oreille et de revoir sa position au plus vite. Les autorités devraient veiller à ce que les produits pétroliers importés à Maurice répondent à des normes internationales élevées, sans aucun impact négatif sur les véhicules motorisés », souligne-t-il.
Du côté de la STC, on avance qu’un additif, qui contiendrait un taux très élevé de manganèse et de fer, aurait été ajouté au carburant pour rendre les voitures performantes, après que le produit ait traversé l’exercice de contrôle. D’ailleurs, rappelle-t-on, le vendredi 31 janvier, la STC avait émis un communiqué précisant que le carburant qui est disponible actuellement a été mélangé à de l’Octane booster.
Revenant sur cette polémique autour de la qualité de l’essence, un cadre de la corporation souligne que des tests sont effectués sur tous les produits importés. « Si les carburants étaient de mauvaise qualité, alors les compagnies ne les auraient jamais acceptés », ajoute-t-il. Il affirme également que la STC ne joue pas à l’autruche par rapport à ce que la MVDA et la PRA affirment.
Le cadre explique qu’il y a un protocole très strict à respecter avant d’importer des carburants. « Avant que le chargement des produits pétroliers ne se fasse dans le navire-citerne, des analyses sont effectuées. Ce n’est que lorsque le produit répond aux normes, que le chargement a lieu. Quand les carburants arrivent, d’autres tests sont effectués. C’est seulement à condition qu’ils soient satisfaisants que le déchargement se fait », précise-t-il.
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