Economie

Budget 2016/2017: l’agriculture moderne au coeur des consultations public-privé

Selon Statistics Mauritius, le pays a produit 7000 tonnes d’oignons en 2015
Dans son mémorandum soumis au ministère des Finances, la Chambre d’agriculture de Maurice liste une série de mesures pour parvenir à l’autosuffisance. La mise en œuvre aboutira à l’émergence d’un secteur moderne, avec la participation de toutes les parties. Dans le cadre des consultations pré-budgétaires 2016/2017, les techniciens du ministère des Finances et de la Chambre d’agriculture ont eu plusieurs réunions pour discuter des propositions avancées dans le mémorandum soumis par cette organisme. C’est signe que le gouvernement est conscient des enjeux dans le secteur agricole non-sucre. « Il est temps de rehausser le niveau dans le secteur agricole non-sucre à Maurice. Nos demandes abondent dans ce sens. La Chambre d’agriculture est prête à aider afin que la modernisation de nos pratiques agricoles se concrétise. Une meilleure harmonisation dans la production est nécessaire à travers le pays. Ce faisant, les producteurs – grands, moyens et petits – seront mieux armés pour répondre aux besoins nationaux », fait ressortir Jacqueline Sauzier, secrétaire générale de la Chambre d’agriculture. Les récentes interactions en prévision du Budget interviennent à un moment où l’État a décidé de réduire la dépendance du pays sur de la nourriture importée et à promouvoir la culture de produits bio. Afin d’y parvenir, Maurice est appelé à s’engager dans une réforme agricole dans les plus brefs délais pour relancer un secteur qui s’effrite. La réforme sera axée sur la culture de produits sains, en quantité suffisante pour le marché local, le tout de manière intelligente.

Quatre champs d’action

Dans son mémorandum, la Chambre d’agriculture identifie quatre champs d’action : la sensibilisation et la formation de tous les partenaires de la communauté agricole, la mise en place de programmes de certification pour améliorer la production, la révision des législations existantes et une meilleure commercialisation des fruits et légumes avec l’accent sur la traçabilité. « Le concept Smart Agriculture requiert la participation de tout le monde, tant du secteur privé et que des autorités. Une meilleure concertation sera la base d’une culture industrielle de produits sains. Elle aidera à créer de nouveaux emplois. Qui plus est, cela pourrait relancer l’intérêt pour ce secteur délaissé par les jeunes », explique la secrétaire générale de la Chambre d’agriculture. Dans les champs, la situation est tout autre, quand on analyse les données de Statistics Mauritius sur l’agriculture. Les chiffres démontrent que la production a baissé de quelque 12 % en 2015 pour atteindre 100 528 tonnes comparé à la précédente année, ce en raison de conditions climatiques défavorables. La chute est prononcée en ce qui concerne la récolte de pomme d’amour et de pomme de terre. Cependant, la superficie sous culture de légumes et grains a diminué durant l’année 2015 pour atteindre 8 459 hectares. « L’agriculture moderne consiste à utiliser toutes les compétences scientifiques et mécaniques pour assurer que la production se passe dans les conditions optimales. À Maurice, excluant les principaux opérateurs, nous sommes en retard par rapport à ce qui se fait dans le monde », affirme Jacqueline Sauzier. L’engagement de l’État et des multiples organismes gouvernementaux sera connu dans le discours du Budget 2016/2017.
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