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A Beau Plateau, Cottage : Rishi tué par une barre d’aluminium détachée d’un camion

Rishi Cowlessur. Rishi Cowlessur.
  • En deux ans, Soobawtee perd deux fils victimes d’accidents 

La famille Cowlessur, domiciliée à Mlle Jeanne, Goodlands, a vécu un drame le lundi 6 décembre. Veeraj Cowlessur, âgé de 38 ans, a eu un terrible accident. Ce menuisier se trouvait sur le caisson d’un camion quand une barre d’aluminium, transportée par un tout terrain, s’est détachée et l’a heurté à Beau Plateau, Cottage. Ce père de famille est mort sur le coup. En 2019, son frère Manoj, caporal dans la police, périt lui-aussi dans un accident de la route. 

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L’histoire se répète pour Soobawtee Cowlessur, 67 ans, la maman de Veeraj aussi appelé Rishi. C’est le second fils qu’elle perd de manière tragique. Mère de cinq enfants, dont Rishi était le benjamin, désormais, il ne lui reste qu’un fils et deux filles. La disparition subite de Veeraj a fait ressurgir des mauvais souvenirs. Elle est devenue veuve à 31 ans. Son époux avait été emporté par la maladie.

Les yeux rougis d’avoir trop pleurer, la sexagénaire, entourée de sa belle-fille, Pooja et ses proches, revient sur ces deux dernières années qui l’ont marquée. « Mon fils Manoj était caporal dans la police. En 2019, il a aussi été victime d’un accident de la route », raconte-t-elle, aux bords des larmes. En effet, le 3 janvier 2019, Manoj, âgé de 52 ans, était sorti de la maison.  « C’était le jour de mon anniversaire. Il n’était pas parti travailler. Dans l’après-midi, il était sorti à motocyclette », se souvient Soobawtee.

Nul ne pouvait imaginer du drame qui allait se jouer. Alors que Manoj se trouvait à Morcellement Saint Antoine, à Goodlands, il a été violemment percuté par un tout-terrain. Projeté au sol, le véhicule lui avait roulé dessus, sans s’arrêter. La scène tragique avait été capturée sur une vidéo surveillance.

Grièvement blessé, le quinquagénaire avait été admis aux soins intensifs de l’hôpital SSRN, Pamplemousses. La police avait appréhendé le chauffard le lendemain. C’est Rishi qui s’était chargé d’emmener ses proches à l’hôpital pour être au chevet de son frère mourant. « Li mem ki ti pran nou boner tou-le gramatin. Nou al fer lapriyer lerla nou al lopital. Gramatin tanto li fer sa la rout-la », se souvient encore Soobawtee. Manoj Cowlessur s’était accroché à la vie pendant 18 jours avant de rendre son dernier souffle. 
Dans quelques semaines, cela fera trois ans qu’il a quitté ce monde. Pour Soobawtee, la douleur de cette perte ne s’est pas estompée avec les années. Rishi, son benjamin était tout pour elle. « Mo ti garson gate sa », lâche-t-elle. Rishi et son épouse habitent une maison en location à Bois-Rouge. Il venait souvent rendre visite à sa mère à Mlle Jeanne. Il venait aussi aider un de ses frère dont la maison est en construction.

« Li enn extra bon menizie. Li mem pe fer tou dans lakaz so frer la. Kot mwa, si kan ena enn zafer pa bon, mo fer li geter. Li fini mark lor papye ki pou aster, lerla li dir mwa », nous dit sa mère. Elle était loin de penser que Rishi allait connaitre le même destin que son ainé Manoj.

Sur le caisson du camion

« D’habitude il part travailler dans un tout-terrain. Mais le véhicule est en panne », dit la maman la gorge nouée. « J’ai un proche qui est décédé dimanche à Mare d’Albert. Rishi est venu tôt lundi matin pour me demander si je comptais m’y rendre. Je lui ai dit non », se rappelle la sexagénaire. Rishi était parti travailler le lundi 6 décembre. « Son patron possède un atelier à Goodlands, mais lundi ils s’étaient rendus à Beau-Bassin », explique la maman. C’est ainsi qu’il s’était installé sur le caisson du camion. 

« Ler li pe revini kinn ariv sa aksidan-la. Zot ti pre pou rant Goodlands. Enn bar an aliminium inn sorti lor enn katkat ek inn vinn lor mo garson. Linn rod evite, me inn gegn li », poursuit-elle. Vers 17 heures, un jeune homme l’a prévenue. « Enn garson li dir mwa : ‘Chachi, al mediklinik Risi inn mor.’ » Choquée Soobawtee croyait que c’était une mauvaise plaisanterie. « Mo dir li to fou. Ki to pe dir là. » Mais en voyant les autres membres de la famille se précipiter vers elle, Soobawtee a réalisé que ce n’était pas une blague. « Ils ne m’ont pas emmenée à la Mediclinic. C’était déjà trop tard pour mon enfant », lâche-t-elle en sanglots. La victime laisse un enfant de 18 mois et un autre fils de 11 ans. « Mo nek pe tann dimoun dir kuma linn mor, me mo anvi konpran kuma inn ariv  sa. Tank ki mo pa kone, mo pa pu kav fer dey mo garson », nous dit Soobawtee tourmentée par ce nouveau drame familial.

 

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