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Jayen Chellum de l’ACIM dénonce un abus des importateurs et des distributeurs à la suite de la forte augmentation des prix entre décembre 2024 et janvier 2025. C’était sur le plateau de « Au Cœur de l’Info » où deux jeunes ont présenté comme solution la culture de fruits et de légumes à domicile.
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Alors que les prix alimentaires mondiaux ont reculé de 1,6 % en janvier 2025, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ceux de Maurice poursuivent leur hausse. Le dernier Consumer Price Index (CPI) est ainsi passé de 132 à 135 points en seulement un mois.
Pourquoi les Mauriciens doivent-ils toujours dépenser davantage pour remplir leur caddie ? Existe-t-il des alternatives pour consommer à moindre coût ? Ces questions ont été débattues dans l’émission « Au Cœur de l’Info » sur Radio Plus et TéléPlus, le mercredi 19 février 2025. Le journaliste Alwin Sungeelee a reçu en studio Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM), ainsi que Qaysar Islam, fondateur de Rooftop Gardening Mauritius. Alisha Mangou, directrice de Mygarden, est intervenue par téléphone.
Selon Jayen Chellum, certains prix ont augmenté plus fortement entre décembre 2024 et janvier 2025 que sur l’ensemble de l’année 2024. Il cite les exemples d’un sachet de lait en poudre de Rs 245,50 à Rs 271, d’un sachet de riz basmati de Rs 421 à Rs 512, et d’un kilogramme de bœuf congelé de Rs 340 à Rs 480. « Il y a un abus des importateurs et des distributeurs. Un certain nombre d’économistes au ministère des Finances vont dans la direction du libéralisme économique en laissant les importateurs décider leurs prix. Comment ces derniers peuvent-ils autant augmenter en un mois ? » indique le secrétaire général de l’ACIM qui montre du doigt le paiement du 14e mois.
Jayen Chellum souligne que des fabricants diminuent la quantité de produits, tout en gardant le même prix. Il s’agit de la « shrinkflation ». Le but est d’augmenter les prix sans que les consommateurs le constatent directement.
« Ces chiffres font bien peur. Ce sont les prix que nous payons. […] Il y a trois ou quatre ans, je ne me souciais pas des prix les moins chers. Maintenant, et je ne suis pas le seul, je fais attention au coût des produits que j’achète », explique, pour sa part, Qaysar Islam.
L’une des solutions pour améliorer le pouvoir d’achat des Mauriciens est la culture de fruits et légumes à domicile, notamment sur les toits. Le but de Qaysar Islam est justement de promouvoir cette activité. « Ce que nous faisons est différent. Je conseille à tout le monde d’opter pour l’agriculture bio. Lorsqu’on nourrit la terre plutôt que la plante, on obtient des légumes de saison toute l’année. […] Ma surface de toit cultivable est de 800 pieds carrés. Je suis autosuffisant à 75 %. Si j’avais plus de temps pour m’occuper de mon potager, comme pendant le confinement, je serais autosuffisant à 100 % », fait-il ressortir.
De son côté, Alisha Mangou explique que son objectif est de rapprocher les Mauriciens de l’agriculture. Son entreprise propose des systèmes d’agriculture hydroponique. Selon elle, ces derniers permettent de se passer de pesticides. « Nos clients sont tout le monde. Cela va des particuliers aux restaurateurs. Nous proposons des dispositifs à tous les prix qui peuvent être installés à l’extérieur ou dans le salon. […] Nous avons aussi des systèmes personnalisables et un autre qui est intelligent », affirme la jeune entrepreneuse.
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