Avec un premier cas d’infection locale à la COVID-19 confirmé le jeudi 12 novembre 2020, après 200 jours sans aucune transmission locale, « la population doit se ressaisir ». C’est l’appel lancé par le Dr Vasantrao Gujadhur, ancien directeur de la santé publique au ministère de la Santé.
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Le Dr Vasantrao Gujadhur était l’invité de Nawaz Noorbux le jeudi 12 novembre 2020 dans l’émission « Au cœur de l’info » de Radio Plus. Interrogé sur le nouveau cas local de contamination à la COVID-19 détecté, l’ancien directeur de la santé publique a souligné que le port du masque, qui est déjà une obligation légale, doit redevenir la norme.
Il a aussi insisté pour que la population recommence à respecter les gestes barrières. S’il y a eu un relâchement certain, le moment est venu de rehausser la vigilance pour éviter de nouvelles contaminations et se retrouver dans une situation où un nouveau confinement s’impose.
Mais le Dr Gujadhur a précisé qu’il ne faut pas « céder à la panique. Le ministère de la Santé réagit bien. Après le Contact Tracing, il saura mieux ce qu’il faut faire concernant un confinement total ou partiel ». Il a toutefois rappelé à la population qu’elle doit d’ores et déjà « observer l’obligation de mettre des masques et de les porter comme il faut ».
Commentant le cas présent, il concède qu’il est « assez rare ». Selon lui, le protocole sanitaire a été respecté par les autorités, car la personne qui revenait d’Australie et qui est le père de l’homme de 29 ans contaminé localement, a été placée à l’hôpital ENT et a pu sortir après deux tests négatifs pratiqués au septième et au huitième jour.
Ce qu’il a trouvé étonnant, en revanche, c’est que la personne ait été à nouveau testée positive au 16e jour. Une petite enquête s’impose pour voir ce qui a bien pu se passer. « Il a fallu qu’il ne se sente pas bien pour qu’il se rende à un centre de santé pour se faire soigner et se faire tester pour le coronavirus. Il faut voir ce qu’il s’est passé. »
Quid du protocole ? Le Dr Vasantrao Gujadhur a souligné que c’était celui en place depuis le début et qu’il marche. « On n’a jamais eu de plainte par la suite émanant des autres personnes qui en sont sorties guéries », a-t-il rappelé. Mais à la lueur de ce cas, il faut voir s’il faut peaufiner davantage le protocole existant.
L’étape la plus importante est désormais le Contact Tracing. À ce niveau, a indiqué le Dr Gujadhur, le ministère dispose de personnes bien formées et rompues à l’exercice. « Il faut établir s’il a rencontré des amis et de la famille, car il est rentré d’Australie après y avoir passé beaucoup de temps. Il faut un Contact Tracing étendu. Chaque heure compte, car un patient peut en infecter deux ou trois par jour. » Il faut, a-t-il ajouté, remonter jusqu’au 2 novembre, date à laquelle il est sorti de l’hôpital ENT.
Le Dr Gujadhur demande qu’une enquête soit ouverte sur le cas d’une autre personne, une femme qui a pu sortir de l’hôpital ENT au troisième jour seulement. « Il faut demander pourquoi le protocole n’a pas été suivi par le médecin traitant. Heureusement que cette personne a été réadmise et le ministère a bien fait. »
Disposé à reprendre du service « sans condition »
Est-il prêt à reprendre du service ? À cette question de Nawaz Noorbux, le Dr Vasantrao Gujadhur a répondu : « Si le ministère me demande de donner un coup de main, ce sera sans aucun problème. Si on a besoin de mon aide, je suis là. Je le ferai sans aucune condition. »
Mais, a-t-il précisé, le ministère ne lui a rien demandé pour le moment. « De plus, personne n’est indispensable. J’ai fait mon travail. J’aimais le faire. Quand j’ai dû partir, je suis parti. La relève est là. Ils font déjà bien. Je pense qu’ils feront bien pour la suite. »
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