Live News

Après le décès de l’une des leurs : les Menes accusent l’hôpital Jeetoo de négligence médicale

Une enquête interne a été ouverte à l’hôpital Jeetoo, où Marie Christine Menes est décédée lundi.

La famille de Marie Christine Menes, une femme de 46 ans décédée à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo lundi, dénonce une série de manquements, allant de l’absence d’ambulance médicalisée à des conditions d’accueil jugées inadéquates. Une plainte pour négligence médicale a été déposée, tandis qu’une enquête interne est en cours. 

Publicité

«Pa mwa ki avoy transport. » Cette réponse du SAMU résume le calvaire vécu par la famille Menes de Résidence La Cure. Marie Christine Menes, 46 ans, est décédée le lundi 19 mai 2025 à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo après une nuit d’angoisse marquée par des appels désespérés au 114, les services d’urgence, et un transport médical tardif. Indignés par ce qu’ils qualifient de chaîne de négligences, ses proches ont immédiatement porté plainte à la police. 

Désiré Menes, beau-frère de la défunte, relate une succession d’événements alarmants. Les premiers signes de détresse sont apparus dimanche soir lorsque Christine a manifesté des symptômes inquiétants. « À 20h45, elle a fait comprendre qu’elle n’arrivait plus à respirer et que son pied était engourdi », témoigne-t-il.

La famille a immédiatement contacté le SAMU à 21h01. Cependant, son appel à l’aide s’est heurté à une réponse décourageante : aucune ambulance n’était disponible. Cette pénurie nous a d’ailleurs été confirmée par un officier du ministère de la Santé.

Dans un élan de désespoir, les proches se sont tournés vers la police en composant le 999. L’intervention des agents du poste de Vallée-des-Prêtres a finalement permis l’envoi d’une ambulance, malheureusement non médicalisée. Celle-ci n’est arrivée qu’à 23h30, soit plus de deux heures après la demande initiale de secours.

Les complications se sont ensuite multipliées en raison de la corpulence de la patiente. « Il a fallu appeler les pompiers pour nous aider à la faire sortir et à la placer dans l’ambulance, ce qui a pris un certain temps. L’aide de quelques personnes a dû être sollicitée pour cette opération », précise Désiré Menes. La famille souligne également l’absence totale d’équipement de premiers secours dans l’ambulance. 

À son arrivée à l’hôpital vers 23h40, Marie Christine Menes aurait été installée dans des conditions inacceptables, selon ses proches. « Elle a été placée dans une salle en rénovation, environnée de poussière et de matériaux de construction », s’indigne le beau-frère. Le lendemain matin, lorsque l’époux de la défunte s’est présenté à l’établissement, le personnel lui a annoncé le décès de sa femme. 

Profondément affecté par cette nouvelle dévastatrice, il a immédiatement porté plainte pour dénoncer ce que la famille estime être une « négligence médicale ». La direction de l’hôpital a confirmé avoir rencontré les proches endeuillés. La Dr Beeharry Panray, surintendante de l’établissement, a annoncé l’ouverture d’une enquête interne pour faire la lumière sur les circonstances du décès. 

Au ministère de la Santé, un haut fonctionnaire a reconnu le problème d’indisponibilité des ambulances cette nuit-là. Il a présenté les condoléances officielles du ministère tout en mentionnant que la patiente souffrait de plusieurs comorbidités. 

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !