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Allégations de torture policière : affaire Roshan Kokil : la bonne décision a été prise, selon le PM 

Roshan Kokil avait contesté sa retraite forcée.

Le revers essuyé en cour par l’ex-ASP Roshan Kokil, qui contestait sa mise à la retraite forcée de par son implication dans l’affaire de la clé USB contenant des vidéos d’actes de brutalité policière présumés, a été abordé lors du Prime Minister’s Question Time mardi. Le Premier ministre s’est exprimé pour la première fois sur l’issue de ces allégations. 

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Pravind Jugnauth s’est exprimé pour la toute première fois sur l’issue des allégations de torture policière impliquant des agents du poste de police de Terre-Rouge. « L’ancien assistant surintendant de police (ASP) a tenté de contester en justice la décision de la Disciplined Forces Service Commission (DFSC) et du Commissaire de police de le contraindre à prendre sa retraite, mais son cas a été rejeté par la cour. Cela démontre que la bonne décision a été prise », a-t-il déclaré lors du Prime Minister’s Question Time le mardi 25 juin 2024. C’était en réponse à une question du député du Parti travailliste Farhad Aumeer. 

Interrogé sur cette affaire qui avait choqué la nation en 2022 en raison de la brutalité choquante des actes subis par de nombreux individus aux mains d’agents du poste de police de Terre-Rouge, le Premier ministre a expliqué que le 30 décembre 2020, une clé USB contenant des vidéos présumées de cette violence avait été remise à la police. Il a précisé que le 6 janvier 2021, elle avait été remise à l’ancien ASP, Roshan Kokil, avec pour instruction d’ouvrir immédiatement une enquête. 

« Le mercredi 1er juin 2022, le Commissaire de police a constitué une équipe spéciale d’enquête pour examiner en détail le retard injustifié des actions prises après la remise de la clé USB à M. R. K. Par la suite, le 8 août 2022, l’équipe a soumis un rapport au Commissaire de police sur les résultats de l’enquête, notant entre autres que M. R. K. n’avait pas géré correctement l’enquête sur la clé USB », a ajouté le chef du gouvernement. 

Il a ajouté que par conséquent et après consultation avec le Directeur des poursuites publiques (DPP), des mesures disciplinaires ont été prises contre M. R. K. « Il a été mis à la retraite de la force policière dans l’intérêt public le 21 octobre 2022 », a-t-il fait part. 

L’ancien ASP Roshan Kokil a affirmé qu’il avait été délibérément désigné comme « un bouc émissaire évident » dans l’enquête sur les brutalités policières impliquant des membres de la Criminal Investigation Division de Terre-Rouge pour, selon lui, « ne pas embarrasser d’autres personnes » au sein de la force policière. 

En ce qui concerne les autres policiers impliqués dans cette affaire, Pravind Jugnauth a rappelé que l’Independent Police Complaints Commission (IPCC) avait transmis plusieurs dossiers au bureau du DPP. Dans le cas des accusations portées par Christopher Pierre Louis, le Premier ministre a expliqué que le bureau du DPP avait, le 7 décembre 2022, recommandé que les quatre officiers de police impliqués soient poursuivis pour agression et violence policière. 

Toutefois, des développements ultérieurs avaient exigé des investigations complémentaires. Le 7 avril 2023, le DPP avait demandé à l’IPCC de poursuivre l’enquête. « Ensuite, le 23 avril 2024, après des investigations approfondies, l’IPCC a renvoyé à nouveau le dossier au bureau du DPP. Le 7 juin 2024, le DPP a recommandé la poursuite judiciaire contre l’inspecteur H. D. et le sergent de police P. R. », a expliqué Pravind Jugnauth. 

Dans une autre affaire d’allégations contre des policiers, Pravind Jugnauth a indiqué que l’IPCC avait renvoyé le dossier au bureau du DPP le 19 janvier 2023, tout en recommandant que les policiers impliqués soient poursuivis. Le 2 février et le 14 juillet 2023, le DPP avait demandé des investigations supplémentaires. Le 20 février 2024, l’IPCC avait renvoyé le dossier au DPP, qui avait informé que l’affaire était en cours d’examen.

1 834  cas en cours d’enquête

À une question supplémentaire du député de la majorité gouvernementale, Ashley Ittoo, au sujet du nombre de cas de brutalité policière enregistrés par l’IPCC, Pravind Jugnauth a répondu que depuis sa création, l’entité est en présence de 1 834 cas qui font toujours l’objet d’une enquête. Selon les chiffres fournis, 445 cas ont été retirés, 232 ont été résolus par conciliation, sept ont été renvoyés vers la DFSC, 48 ont été transmis au bureau du DPP, 17 sont en cours et un a été rejeté.

Des cas de brutalité policière depuis 2005 

Le député de la majorité gouvernementale, Salim Abbas Mamode, a également posé une question supplémentaire au Premier ministre concernant les statistiques sur le nombre de cas de brutalité policière enregistrés depuis 2005. 

Nombre de cas de brutalité policière 
2005    217 
2006    183 
2007    203 
2008    290 
2009    256 
2014    33 
2015    23 
2016    27 
2017    19 
2018    19 
2019    35 
2020    31 
2021    25 
2022    16 
2023    21 
2024    2

  • LDMG

 

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