C’est un verdict qui intervient quatorze ans après les faits devant la cour intermédiaire. Renganaden Murugan, un boucher de 44 ans, a été condamné, le 16 novembre 2021, à huit ans de prison, pour l’agression mortelle de son ami, Franco Benjamin Mamarot, âgé de 32 ans. Le délit avait été commis, le 22 décembre 2007, au domicile de l’accusé, à Port-Louis.
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Au terme d’un procès devant la cour intermédiaire, le 28 octobre 2021, Renganaden Murugan, avait été reconnu coupable, par la magistrate Adeelah Hamuth, del’agression mortelle de son ami Franco Benjamin Mamarot. Pour la Cour, ces aveux sont restés incontestables. De plus, elle a évoqué avoir pris en considération les faits entourant cette affaire avant de reconnaître l’accusé coupable du délit qui lui est reproché.
Le boucher répondait d’une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Le drame avait eu lieu, le 22 décembre 2007, au domicile de l’accusé à Port-Louis. Le quadragénaire avait plaidé non coupable et était défendu par Me Drawnachaya Ortoo
Cette affaire avait pour toile de fond une beuverie qui avait mal tourné. L’accusé n’avait pas apprécié les remarques désobligeantes de son ami à l’égard de son épouse. Ainsi, Il avait réprimandé son ami. Mais, ce dernier avait lancé des paroles désobligeantes envers l’accusé. Sous la colère, ce dernier s’était emparé d’un couteau et s’était acharné sur son ami en lui infligeant plusieurs coups. Ce dernier s’était écroulé au sol. Quant à l’accusé, il avait jeté le couteau dans un baquet qui se trouvait sur les lieux. Il s’était ensuite lavé les mains et était sorti pour acheter des cigarettes. C’est bien après, en revenant à son domicile qu’il avait constaté l’état de santé de son ami. Il avait demandé à son épouse d’appeler le Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU) pour conduire son ami à l’hôpital. Mais, l’ami était déjà décédé.
Dans son verdict, le 16 novembre 2021, la magistrate Adeelah Hamuth a souligné avoir pris en considération des facteurs aggravants dans cette affaire. Elle a noté que la victime a fait l’objet d’attaques survenues sans avertissement. Et que l’accusé a fait usage d’un couteau. Pour elle, les blessures démontrent la force qu’a utilisée l’accusé sur son ami. De plus, la victime avait été égorgée avec sang-froid. Un autre fait : l’accusé s’est rendu à une boutique pour acheter des cigarettes après son forfait, laissant son ami, dans une mare de sang, sans lui porter d’assistance.
Envoyer un signal
La magistrate a aussi soutenu, dans son verdict, que l’accusé a dans son casier judiciaire, un délit de vol avec circonstances aggravantes. En outre, l’accusé souffre d’épilepsie et il est le seul à subvenir aux besoins de ses parents et sa grand-mère.
Par ailleurs, la magistrate Adeelah Hamuth a souligné que cette affaire remonte quatorze ans de cela. « Le délit a eu lieu en décembre 2007. L’acte d’accusation a été logée, neuf ans après, soit le 21 décembre 2016 et le verdict est prononcé cinq ans après », évoque la magistrate dans sa décision. Celle-ci a affirmé que la Cour a un devoir d’envoyer un signal pour que des individus ne commettent pas ce genre de délit.
Ainsi, elle est d’avis qu’une peine d’emprisonnement est amplement justifiée dans cette affaire. Par ailleurs, elle a ordonné que les 41 jours que l’accusé a passés en détention préventive soient déduits de sa peine.
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