Agression mortelle de Jean Christophe Muthen : Louis Axel Mathieu Victor écope de 30 mois de prison

Il avait agressé mortellement Jean Christophe Muthen, 55 ans, le 25 février 2020, à Flic-en-Flac, estimant que ce dernier s’était mal comporté envers sa mère, alors âgée de 53 ans. Louis Axel Mathieu Victor, âgé de 35 ans a été condamné à 30 mois de prison, le 13 mai 2024, devant la cour intermédiaire.    

Dans son arrêt, le magistrat Nithiraj Bisnatsingh affirme avoir pris en compte les circonstances ayant conduit l’accusé à commettre ce délit. Il note que ce dernier a avoué et reconnu avoir agressé violemment la victime au ventre et à la tête. De plus, il a commis cet acte sous les yeux de la police alors qu’elle appréhendait la victime. Le magistrat précise également avoir considéré le rapport médical de la police, qui décrit la nature des lésions physiques subies par la victime, et indique que la cause du décès est due à des blessures crâniennes.

Pour le magistrat, les actions de l’accusé découlaient de son instinct protecteur envers sa mère. Cependant, affirme-t-il, il est clair que le trentenaire, dans ce cas présent, a perdu son sang-froid et a réagi de manière extrêmement violente qui a été fatale à la victime. Toutefois, souligne-t-il, la Cour ne peut pas fermer les yeux sur le fait qu’une personne a perdu la vie suivant les actions de l’accusé. Autre constat du magistrat Nithiraj Bisnatsingh : bien que l’acte de la victime ait été moralement et légalement répréhensible, il estime que la colère ne peut justifier une violence aussi extrême, d’autant plus que la police avait déjà appréhendé la victime. Il a ainsi condamné Louis Axel Mathieu Victor à 30 mois de prison.

Le 13 juillet 2023, le Directeur des Poursuites Publiques (DPP) avait engagé un procès formel contre Louis Axel Mathieu Victor, accusé de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de tuer. Ce délit, commis le 25 février 2020 à Flic-en-Flac, avait été reconnu par l’accusé qui avait plaidé coupable. Déposant sous serment en Cour, il était revenu sur les circonstances qui l’avaient conduit à commettre cette infraction. Il avait expliqué qu’il avait confronté Jean Christophe Muthen après que sa mère lui avait confié : « Ene missier pe suiv moi ».  La victime avait ensuite enlevé son pantalon devant elle.  Sous l’emprise de la colère, il lui avait infligé des coups, même après l’arrivée de la police pour appréhender la victime. Devant les policiers, il avait de nouveau agressé la victime. En Cour, il avait déclaré qu’il regrette son geste et qu’il n’avait nullement l’intention de tuer la victime. Il avait aussi présenté des excuses à la Cour.

Par ailleurs, le magistrat Nithiraj Bisnatsingh a ordonné que les 75 jours que l’accusé a passés en détention préventive soient déduits de sa peine.