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Affaire Roches-Noires: Navin Ramgoolam poursuivi pour entente délictueuse

Le procès de Navin Ramgoolam a été logé le mardi 19 avril.
L’ancien Premier ministre fait face, depuis le mardi 19 avril, à une charge formelle d’entente délictueuse. Ceci dans le cadre de l’enquête sur le cambriolage perpétré à son campement à Roches-Noires le 3 juillet 2011. Deux anciens hauts gradés de la police ont également été inculpés sous la même charge. Une accusation d’entente délictueuse pèse sur Navin Ramgoolam, l’ancien chef du gouvernement, et deux anciens hauts gradés de la force policière, nommément Dev Jokhoo et Rampersad Sooroojebally. Un quatrième protagoniste dans l’affaire, Rakesh Gooljaury a, lui, été condamné lundi 18 avril à trois mois d’emprisonnement par la Cour intermédiaire. Il est reproché à Navin Ramgoolam, Dev Jokhoo et Rampersad Sooroojebally d’avoir agi de concert avec Rakesh Gooljaury pour que ce dernier rapporte un vol imaginaire à la police, le 3 juillet 2011. L’acte d’accusation a été logé le 19 avril devant la magistrate Niroshini Ramsoondar en Cour intermédiaire. L’affaire sera appelée pro forma le 2 mai. Rakesh Gooljaury était un ami proche de Navin Ramgoolam, alors au pouvoir. Il était aussi un ancien partenaire en affaires de Nandanee Soornack, l’amie de l’ex-Premier ministre. Il a plaidé coupable le 11 avril sous une charge formelle de « effecting public mischief ». Il a avoué avoir donné une fausse déclaration à la police sur les directives de Navin Ramgoolam afin de faire accroire que c’est lui qui avait été victime d’un vol au campement de Roches-Noires, le 3 juillet 2011.

« Le complot »

Or, Rakesh Gooljaury est revenu sur sa version quatre ans après, soit après la chute de Navin Ramgoolam aux élections générales de décembre 2014. Il a déclaré en Cour que Navin Ramgoolam se trouvait au campement en compagnie de Nandanee Soornack lorsqu’un voleur y a fait irruption. Il a fait ressortir que l’ancien PM avait le torse en sang à la suite d’une agression au tournevis. Le leader du PTr lui a alors demandé de « pran sarz ». Dev Jokhoo et Rampersad Sooroojebally sont alors arrivés. Navin Ramgoolam a alors mis tous ceux présents au courant de ce qui s’était passé. Selon Rakesh Gooljaury, le DCP Dev Jokhoo a fait le nécessaire pour qu’il fasse une fausse déposition. Il dira n’avoir eu d’autre choix que de venir en aide à son ami. Par ailleurs, Rakesh Gooljaury a indiqué qu’il témoignera contre Navin Ramgoolam, Dev Jokhoo et Rampersad Sooroojebally dans cette affaire. Il a été condamné à une peine de trois mois de prison par la magistrate Renuka Devi Dabee, lundi. Mais sa peine a été suspendue. La Cour a ordonné qu’un rapport social soit soumis pour déterminer s’il est éligible à effectuer des travaux communautaires. Il sera fixé sur son sort le 4 mai.  
 

Dev Jokhoo: «Je fais confiance à la justice»

L’ancien directeur du National Security Service a comparu, mercredi 20 avril, devant le tribunal de Mapou. Sa motion concernant la radiation de sa charge n’a pu être débattue vu que le chef inspecteur Nutcheetram du CCID a fait savoir que la charge formelle a déjà été logée en Cour intermédiaire. L’affaire sera de nouveau appelée devant le tribunal de Mapou le 28 avril. Dev Jokhoo est défendu par Me Kevin Lukeeram. À sa sortie de la salle d’audience, Dev Jokhoo a déclaré qu’il s’attend à ce que son procès se déroule aussi vite que celui de Rakesh Gooljaury afin qu’il puisse « laver son honneur ». « Je fais confiance à la justice. En tout cas, je suis soulagé que le main case ait été logé ».
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