Les conditions cycloniques, avec Carlos dans les parages, ont un impact négatif sur divers secteurs d’activité de notre économie. De la construction à l’agriculture en passant par le commerce, les activités tournent au ralenti. Certains parlent de pertes conséquentes.
Publicité
Construction : 60 % à 75 % des travaux ‘on hold’
Gérard Uckoor, président de l’Association des petits contracteurs, est catégorique : en cas de grosses averses, les travaux dans le secteur de la construction sont freinés. « Aujourd’hui, avec le passage d’un cyclone, la situation est pire. » Selon lui, ce sont principalement les travaux d’envergure qui sont affectés, comme la construction d’immeubles, de maisons et de routes.
Les travaux de maçonnerie, la peinture, l’installation d’antivols ou encore la plomberie sont aussi affectés. « Selon nos estimations, entre 60 % et 75 % des travaux dans le secteur de la construction sont on hold», indique le président de l’association des petits contracteurs.
En ce qui concerne les petits travaux à l’intérieur, il soutient que la même situation prévaut : « À titre d’exemple, on ne peut prendre le risque d’effectuer des installations électriques dans des conditions cycloniques même si on est à l’abri. » Gérard Uckoor est d’avis que si une telle situation dure deux ou trois jours, cela va peser lourd sur les opérateurs.
Commerce : les magasins sont vides
Environ 80 % des commerces sont « paralysés » en cette période cyclonique, estime Raj Appadu, président du Front commun des commerçants de l’île Maurice. « Les Mauriciens sont moins nombreux à s’aventurer dans les magasins. La sécurité demeure avant tout la priorité, ce qui est tout à fait normal. C’est ce qui explique la morosité dans les magasins et
centres commerciaux. »
Par ailleurs, dit-il, le fait qu’il y aura un jour férié durant la même semaine, pour le Cavadee affectera davantage le secteur. Toutefois, il avance que les supermarchés et les hypermarchés arrivent à sortir la tête de l’eau. « En période cyclonique, les gens font le plein de provisions. Et comme les étudiants sont à la maison, les parents dépenseront plus sur l’alimentation, ce qui représente une opportunité d’affaires pour la grande distribution », soutient-il.
Aéroport : manque à gagner
Dans le port, c’était « business as usual » lundi. « Les opérations se déroulent normalement, si ce n’est un léger ralentissement au niveau des livraisons. Cela est dû aux embouteillages et non pas à cause du mauvais temps en mer. Nous étudions de près le niveau des vagues. À cette heure (Ndlr : 14 heures lundi), toutes les activités suivent leur cours normal », indique Afsal Delbar, président du Ports Users’ Council.
Par ailleurs, il affirme qu’il n’y a aucune obstruction car depuis janvier, toutes les activités douanières sont informatisées. « Même le paiement à la douane se fait par voie électronique. Ainsi, cyclone ou pas, les opérations se déroulent normalement. Mais si on passe en classe 3, toutes les activités au port vont cesser », précise-t-il.
Toutefois, au niveau des opérations aéroportuaires, le cyclone Carlos aura eu un certain impact tant sur les passagers que sur les prestataires de services. Tous les vols d’Air Mauritius ont été annulés lundi. Prem Sewpaul, responsable de la communication de la compagnie nationale d'aviation, parle d’un manque à gagner pour la compagnie : « Toute annulation de vol représente une grosse perte pour Air Mauritius et a un impact financier conséquent sur les coûts d’opération. »
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !