Le délai pour accepter l’offre de vendre les parts de la New Mauritius Hotels (NMH) à Rs 21 prend fin ce lundi 27 mars, à 16 heures.
Publicité
Cette offre obligatoire venant d’ENL Land et de Rogers – contrôlant 30,02 % du premier groupe hôtelier mauricien – a été mouvementée à plus d’un titre, avec un actionnaire minoritaire montant au créneau en fin de semaine.
«Nous serons en mesure de faire le décompte final des acceptations d’ici la fin de cette semaine », résume Hector Espitalier-Noël, Chief Executive Officer du groupe ENL (principal actionnaire dans ENL Land et Rogers), dans un entretien accordé durant le week-end. « Nous avons déjà reçu de nombreuses acceptations à notre offre. Nous avons été mis au courant que d’autres acceptations nous parviendraient au cours de la matinée. »
La participation conjointe d’ENL Land et de Rogers dans NMH – dont l’enseigne commerciale est Beachcomber – passe la barre des 30 % le 19 janvier quand ces deux sociétés, d’un commun accord, acquièrent 715 000 actions additionnelles à Rs 21 la part. Ces transactions déclenchent alors les dispositions des Securities (Takeover) Rules de 2010, vu qu’ENL Land et Rogers détiennent plus de 30 % dans une entité listée à la Bourse de Maurice. L’offre obligatoire aux actionnaires est faite le 20 février, avec une fenêtre de 35 jours pour accepter de vendre à Rs 21 l’action.
Les critiques n’ont pas manqué, en particulier au cours de ces 35 jours, sur la validité de l’offre, des accusations d’action concertée entre ENL Land, Rogers et la Swan en février 2016 pour augmenter leur participation dans le groupe hôtelier ont été proférées. Des propos qu’ont systématiquement niés ces trois groupes.
Contestation
En sa capacité d’actionnaire minoritaire, la compagnie Sunnystars Resorts Holding Limited a contesté ces transactions de février 2016 et a demandé, mercredi 22 mars, à la Financial Services Commission (FSC), d’enquêter sur le rachat des 9,4 % des parts dans NMH.
Selon Sunnystars Resorts, cette série de transactions est intervenue à un moment où elle était sur le point d’acquérir ces mêmes parts et devenir un des principaux actionnaires du groupe. Sunnystars Resorts, à la fin de la semaine écoulée, a renchéri, en affirmant que lorsqu’une entreprise fait son entrée en Bourse, elle devient publique. La société précise que les securities regulations sont très strictes et ont été énoncées pour protéger les actionnaires minoritaires.
Interrogé sur ces propos, Hector Espitalier-Noël, ne cache pas son étonnement. « Nous avons des difficultés à comprendre les intentions de ces protagonistes qui ont attendu plus d’une année avant de se manifester et cela à quelques jours seulement de la clôture de notre offre obligatoire. Cela nous semble incongru que ces derniers n’ayant jamais déclaré leurs intentions, ni confirmé être en possession de titres et encore moins de moyens financiers appropriés puissent, plus d’une année plus tard, prétendre avoir réuni les conditions d’une proposition aux actionnaires », fait-il ressortir.
Et d’ajouter : « Cette situation semble avoir créé de la frustration chez ceux dont nous aurions contrarié les desseins restés trop longtemps cachés. Aurions-nous affaire à des spécialistes du secteur capable de mener un projet d’entreprise avec des ressources solides et crédibles ? Notre pays, qui est sensible aux facteurs exogènes, est-il disposé à devenir le terrain de jeu de ‘raiders’ et ceux motivés par des seuls gains financiers à court terme ? Par ailleurs, nous avons réfuté d’emblée la thèse d’une action de concert émise par certains. »
Qui plus est, Hector Espitalier-Noël est confiant que la FSC - qui dit étudier la plainte de Sunnystars Holdings - lui donnera gain de cause, estimant qu’il n’y a aucun élément nouveau susceptible de faire le régulateur revoir sa position.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !