
L’ancien ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a été arrêté pour la deuxième fois en moins d’une semaine. Il a répondu devant le tribunal de Port-Louis, le mercredi 16 avril 2025, d’une accusation provisoire d’entente délictueuse en vue de commettre une fraude. C’est en rapport avec les Rs 45 millions qui auraient été indûment versées par la Mauritius Investment Corporation à Menlo Park Ltd.
Publicité
La police n’ayant pas objecté à sa libération sous caution, il a retrouvé la liberté à 15 h 45. Il a payé deux cautions de Rs 250 000 chacune. Il a aussi signé un engagement de dettes de Rs 5 millions.
La magistrate Naazish Sakauloo a imposé les conditions suivantes pour sa libération. Il doit résider à une adresse fixe et ne doit pas interférer avec les témoins dans l’affaire, y compris par l’intermédiaire des réseaux sociaux. Aussi, il doit se présenter au poste de police le plus proche de sa localité une fois par jour, durant la tranche horaire de 6 heures à 20 heures. Il doit rester joignable par téléphone portable.
Il lui est interdit de quitter le territoire. Il doit comparaitre devant le tribunal le 24 septembre 2025.
Ce que la police reproche à l’ancien ministre
L’ancien ministre des Finances, Renganaden Padayachy, 54 ans, qui habite au Domaine du Gris-Gris, à Souillac, a été inculpé en vertu de l’article 109 (1) du Criminal Code (Supplememtary) Act.
Selon l’acte d’accusation, le 29 août 2024, il aurait, alors qu’il occupait encore ses fonctions ministérielles, influencé la Mauritius Investment Corporation (MIC) afin de faire reconsidérer une demande d’investissement formulée par Menlo Park Ltd. Cette demande, d’un montant initial de 6,3 millions de dollars américains (NDLR : soit près de Rs 284 millions), avait été rejetée une première fois le 12 juillet 2024.
L’intervention de l’ancien ministre aurait conduit à une transformation de l’investissement proposé. Il serait passé à un investissement en actions de USD 1 million, soit environ Rs 45 millions. Ce montant a été validé par le comité d’investissement de la MIC le 10 octobre 2024, puis approuvé par son conseil d’administration le 17 octobre 2024. Le décaissement a eu lieu le 29 octobre 2024.
Ainsi, selon l’Anti Money Laundering Unit du Central Criminal Investigation Department, ce procédé constitue une fraude, qui aurait induit la MIC en erreur.

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !