Absentéisme durant cette semaine : 35 % dans la fonction publique et 6 % dans le secteur privé

Afin de prolonger leurs jours de congé, certains salariés n’ont pas hésité à faire le pont le mercredi 3 et vendredi 5 novembre. Quel est le taux d’absentéisme dans la fonction publique et dans le secteur privé pendant les jours de travail ?  Les activités économiques seront-elles chamboulées avec trois jours de congé dans une semaine ? Le point.

35% C’est le taux d’absentéisme enregistré dans la fonction publique le mercredi 3 novembre, soit après deux jours fériés. « La majorité des fonctionnaires étaient fidèles à leurs postes.  Les 35 % qui étaient absents sont principalement ceux qui avaient déjà fait une demande de congé en avance », indique un cadre au ministère de la Fonction Publique.  Selon lui, le taux de présence le plus fort a été constaté dans le département de ‘Civil Status’. Sur un total de 162 salariés, 146 étaient en poste, ce qui représente un taux de présence de 90 %. « Le plus faible taux de présence a été enregistré dans le secteur de l’éducation, avec 43 % dans les zones 1 et 3 », précise notre interlocuteur.  Ce dernier affirme que les absences n’ont pas affecté le service car les congés étaient déjà prévus.

Secteur privé : pas d’interruption majeure

Dans le secteur privé en général, le taux d’absentéisme le mercredi 3 novembre s’affichait entre 5 % et 6 %, indique Pradeep Dursun, Chief Operating Officer (COO) de Business Mauritius.  « Les congés étaient déjà prévus. Les entreprises avaient déjà planifié leurs opérations », explique-t-il.  Cependant, il avoue que des employés ont fait des demandes de congé pour les mercredi 3 novembre et vendredi 5 novembre pour diverses raisons.  « Dans de nombreuses entreprises, ces demandes ont été acceptées car les absences sont gérables », poursuit-il.  De ce fait, dit-il, les congés planifiés n’ont pas causé des interruptions dans les activités.

‘Business As Usual’ dans certains secteurs

Pradeep Dursun affirme que, congé public ou pas, certains secteurs, dont l’hôtellerie, sont contraints d’opérer normalement. « C’est le ‘Business as usual’ dans ces activités économiques », dit-il. Il soutient que des employés ont choisi de travailler pendant ces jours fériés afin d’obtenir un revenu additionnel. « Certaines entreprises proposent une rémunération additionnelle aux employés qui travaillent pendant les congés publics », souligne-t-il.  

Dans la fonction publique, les services essentiels tels que la santé, la défense, l’aviation civile, entre autres, opèrent normalement pendant les congés publics. En effet, les fonctionnaires travaillent sur un système de ‘shift’.  « Afin d’assurer le bon déroulement du service, ils sont doublement rémunérés pour un jour férié ou bénéficie d’un ‘off’ additionnel », soutient notre intervenant au ministère de la Fonction publique. 

Rajeev Hasnah : « Pas d’impact sur l’économie »

L’économiste Rajeev Hasnah est catégorique : les trois jours fériés en une semaine n’auront pas vraiment d’impact sur l’économie. Il explique que ces trois jours de congé sont déjà prévus chaque année. « C’est déjà pris en considération dans le calcul du Produit Intérieur Brut », dit-il. A Maurice, poursuit-il, le PIB n’est pas calculé sur une base quotidienne en fonction des ‘Working Days’ comme c’est fait en Allemagne. « Si c’était des congés imprévus comme les congés en raison d’intempéries, cela serait plus facile de quantifier le manque à gagner par jour. Mais là, cela concerne des congés prévus dans le calendrier annuel », explique-t-il. La fête de Divali, fait-il ressortir, peut même booster la croissance  « le niveau de consommation et de dépenses est plus élevé que d’habitude pour cette fête. »