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71e anniversaire de l’Indépendance de la Chine - Chine : progrès et enjeux

Jean-Luc Émile a invité Joseph Tsang Mang Kin, ex-ministre de la Culture, et Dawood Auleear, président de l’Alif Society, pour évoquer la percée et les enjeux de la Chine à l’occasion des 71 ans de la République populaire. Une collaboration entre la Chine et le Défi Media Group.

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Joseph Tsang Mang Kin : «Un passé riche»

« Le fait que la Chine s’éveille n’était qu’une question de temps. D’ailleurs, Napoléon lui-même avait dit, deux siècles plus tôt, que quand la Chine se lèvera, elle ferait trembler le monde », avance l’ancien ministre mauricien de la Culture.

À ses yeux, la marche de la Chine ne peut pas être arrêtée, malgré les multiples tentatives de l’Occident, et plus particulièrement des États-Unis, de le faire. « L’histoire de la Chine s’est partiellement forgée dans l’oppression. Chose que Mao Tsé-toung, fondateur de la République populaire de Chine, ne pouvait tolérer. Il a toujours dénoncé les traités injustes, qui avaient été imposés sur la Chine. En se trouvant un bon leader, la Chine s’est vraiment relevée. Et elle s’appuie sur un passé riche de plusieurs milliers d’années. »

Joseph Tsang Mang Kin fait ressortir qu’un point fort est la culture de la méritocratie. Les gens sont à leur place en fonction de leurs compétences. Cela permet d’obtenir les meilleurs résultats possibles.
Joseph Tsang Mang Kin dénonce les coups bas de puissances étrangères à la Chine. « Le président chinois Xi Jinping se repose sur des milliers d’années d’Histoire. Mais Donald Trump, président américain, quelle culture a-t-il derrière lui ? Personnellement, je suis triste pour l’Amérique, car ils font fausse route. Ils provoquent une guerre injuste. D’ailleurs, combien de fois l’Amérique a-t-elle essayé de détruire d’autres pays ? Ils se disent une démocratie, mais une seule personne a le pouvoir de rompre des accords. Il y a une incapacité chez l’Américain de faire l’effort de comprendre les autres. »

L’ancien ministre fait ressortir que l’Amérique complique la vie de ses propres citoyens. « Je ne pense pas que les dirigeants chinois soient inquiets d’une éventuelle réélection de Donald Trump. Ce ne serait pas mauvais pour la Chine, car il dirige son pays vers un cul de sac. »

Joseph Tsang Mang Kin se félicite des bonnes relations entre Maurice et la Chine. Celles-ci découlent de la vision de sir Seewoosagur Ramgoolam, qui a fait en sorte que Maurice soit l’un des premiers pays dans le monde à reconnaître la République populaire de Chine, « alors que beaucoup d’autres ne le faisaient pas et cette grande amitié entre nos deux pays perdurera, car c’est un de nos plus grands acquis ». Quant aux infractions aux droits de l’Homme, dont on accuse la Chine, il s’agit principalement de manipulations de l’Occident.

« À Hong Kong, la CIA a poussé au désordre. Le problème des Hongkongais est leur environnement. Ils vivent dans de petites espaces, entourés de grands bâtiments. Même s’ils gagnent très bien leur vie, s’acheter une maison y est extrêmement difficile. Cela créé de la frustration et certains exploitent cela. »

Pour ce qui est de Taïwan, l’île a toujours fait partie de la Chine. « Est-ce que le président chinois peut accepter que Taïwan achète des armes pour les dresser contre la Chine », demande-t-il.

Dawood Auleear : La Chine comme alliée de l’Afrique

Le président de l’Alif Society affirme que la Chine « a été victime d’une Histoire cruelle, mais a pu renaître de ses cendres ». « En quelques décennies, la Chine a accompli un progrès immense pour devenir l’usine du monde. Cette montée fulgurante a permis de sortir 700 millions de Chinois de la pauvreté en peu de temps », note Dawood Auleear.

Sur le plan international aussi, la Chine a beaucoup fait pour aider à développer d’autres pays. Dawood Auleear note qu’à travers l’initiative des nouvelles routes de la soie, la Chine ambitionne de connecter le monde entier. « Cela lui permet de partager ses richesses et ses connaissances avec le reste du monde, pour que le monde puisse vivre en paix et en harmonie. »

Le Belt and Road Initiative est une stratégie de développement pour améliorer la coopération entre les pays afin de renforcer la position de la Chine sur le plan mondial. L’initiative, qui a été lancée en septembre 2013 englobe 68 pays, représentant 4,4 milliards d’habitants, soit 40 % du Produit intérieur brut mondial.

Dawood Auleear explique que l’Alif Society entretient des relations cordiales d’une quinzaine d’années avec la Chine. « Nous honorons les Mauriciens qui sont appelés à assurer de grandes responsabilités pour le développement. On honore aussi les représentants des missions diplomatiques à Maurice et dont les pays aident Maurice dans une large mesure. On a eu beaucoup de discussions et d’échanges avec l’ambassade de Chine. » Dawood Auleear a ainsi pu assister à des conférences dans l’empire du Milieu.

De manière générale, il estime que la Chine contribue énormément à faire avancer plusieurs pays africains, dont certains ont « aujourd’hui dépassé l’Ile Maurice en termes de développement ».

Toutefois, des pays occidentaux cherchent à discréditer cette grande puissance. « L’Occident a voulu façonner le monde à sa manière, mais ils ont mené beaucoup de pays au surendettement sans amener le progrès. Or, ce n’est pas la façon de faire de la Chine. Quand la Chine aide, c’est sans attacher les pieds de qui que ce soit, avec comme résultat une augmentation du PIB. »

La question des Ouïghours, peuple turcophone à majorité musulmane habitant dans la région autonome du Xinjiang chinois, est aussi abordée. Selon Dawood Auleear, les musulmans sont libres de pratiquer leur religion en Chine.

Pour ce qui est des Ouïghours, il insiste : « Il ne faut pas qu’il y ait des exagérations. Il y a un seul son de cloche, quand on dit qu’il y a de la répression contre eux, mais ce n’est qu’un son  de cloche. D’autres affirment ne pas voir de répression. »

Philip Li Ching Hum : «La Chine a un système discipliné»

Invité à participer à l’émission, mais ne pouvant se libérer, Philip Li Ching Hum, auteur indépendant et observateur politique, explique que le concept de démocratie chinoise est totalement différent de celui de l’occident.

« En Chine, la démocratie veut dire que tout le monde a droit à un toit et à une vie décente. Il n’y a ni clochards ni mendiants. En Chine, il n’y a aucun souci au niveau de la liberté de parole. Il faut comprendre que la Chine a un système plus discipliné. La loi s’applique à tout le monde de la même façon. Pourquoi vouloir une démocratie à l’occidentale ? Pour faire quoi ? »

Traditionnellement, les Chinois sont fidèles au pouvoir en place. « S’il y a un souci, c’est réglé à l’intérieur du parti communiste. »

Est-ce qu’il y a de la discrimination contre certaines ethnies ? Non, affirme Philip Li Ching Hum. « En Chine, il y a 56 minorités. En Occident, certains auraient bien aimé que la Chine s’effrite. Ils prient pour qu’elle tombe en miettes et mènent une campagne calomnieuse. Ce qu’on lit dans la presse occidentale est fausse. »

La grande puissance mondiale et économique gêne certains, dénonce l’observateur politique. Aussi, ils veulent exploiter Hong Kong, Taiwan et les Ouïghours pour montrer qu’il y a des problèmes. Or, pour Philip Li Ching Hum, Taïwan et Hong Kong ont toujours été chinoises. Quant aux Ouïghours, « ils sont très heureux et jouissent de beaucoup de privilèges ».

 

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