Des achards à base de mangue, de piment et de ‘bilimbi’, vous en avez sûrement dégustés. Mais saviez-vous qu’on peut aussi faire des achards avec du ‘jacque’, du ‘sourane’, du ‘masson’ ou encore du ‘margoz’. Rencontre avec Véronique Célestin, qui a relevé le défi et a réussi.
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C’est à Couteau-Raffin, La Gaulette, que nous rencontrons Véronique Célestin, qui propose toute une variété de délices. Gâteaux patate, samoussa, merveille, ginzeli, tartes….c’est ce qu’elle vend sur son tricycle. Cependant, ce qui la démarque des autres commerçants ce sont ses achards spéciaux. Mais comment a-t-elle eu l’idée de se lancer dans cette activité ?
« Au fait, depuis plus de huit ans, je travaille comme bonne. Je m’occupe aussi des enfants. Ces derniers consomment un aliment en petits pots pour les bébés. Quand ces pots sont vides, je les rapporte à la maison. C’est en les regardant que j’ai eu l’idée de confectionner des achards. Je me suis dit pourquoi ne pas les utiliser pour stocker les achards », raconte-t-elle.
Au début, Véronique Célestin préparait des achards pour sa propre consommation. « Un jour, une amie a acheté un pot à Rs 50 pour servir ses clients dans le restaurant où elle travaille. Elle m’a dit que ses clients ont bien aimé. Cela m’a encouragée à me lancer dans cette activité d’une façon plus professionnelle », dit notre interlocutrice.
Après plusieurs cours de formation, elle a commencé à découvrir d’autres façons de confectionner des achards. « Le marché des achards de mangue et de bilimbi est saturé. Pour me démarquer, il fallait apporter des nouveautés », dit-elle. En 2014, elle a été primée au niveau régional pour ses achards. « Je me suis distinguée lors d’une cérémonie en Afrique du Sud. » Petit à petit, elle commence à proposer d’autres produits tels que des gâteaux salés. Pour elle, la diversification est très importante pour réussir. « Je prépare aussi des plats principaux tels que nouilles et riz frit et ‘briyani’ sur commande », dit-elle.
Selon l’entrepreneure, cette activité lui a permis de faire des progrès, que ce soit dans sa vie professionnelle ou personnelle. « Je me sens indépendante. Je ne dois pas compter sur les autres pour acheter quelque chose pour moi-même », soutient-elle. Maintenant, le rêve qu’elle tient à cœur est l’ouverture d’un snack spacieux pour pouvoir accueillir plus de clients.
Vie personnelle
À 47 ans, Véronique a toujours la force et le courage pour avancer dans le monde de l’entrepreneuriat. Mariée très jeune, elle a trois enfants de 26, 23 et 18 ans. « Dès fois ce
n’est pas facile de gérer le boulot de bonne, mon petit business et la famille en même temps. Mais il faut s’organiser. Il faut faire des efforts et des sacrifices », soutient-elle. Pour s’assurer que le travail se déroule bien, elle se lève à 4h30 tous les jours et travaille jusqu'à 19 h.
« Pendant les weekends, je me concentre sur les grosses commandes », fait-elle ressortir. Elle dit aussi avoir le soutien de son époux et de sa fille pour préparer les gâteaux et achards. Hormis la passion pour la cuisine, elle consacre son temps à l’église.
Comme sports, elle pratique la marche.
Les prix
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