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Une Mauricienne assassinée à Paris : «Je soupçonne son neveu», confie son époux, Devarajen Ellapen

Devarajen Ellapen et Radha Murday lors de leur mariage à Rose Hill en 2018.

Le cadavre de Radha Murday, originaire de Mont-Roches, a été découvert, à Paris, le lundi 5 juillet. Elle aurait été tuée par son neveu qui est arrivé en France il y a un an et demi. C’est ce qu’avance son époux, Devarajen Ellapen.  

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Devarajen Ellapen, 55 ans, est effondré. Entre deux commandes dans son restaurant d’Épinay-sur-Seine, il nous parle de sa douce moitié, Radha Murday. Elle avait 58 ans et il l’avait épousée à Maurice il y a trente ans. 

À la fin de la semaine dernière, elle a été assassinée à coups de couteau dans son appartement, à la rue Saint-Fargeau, dans le XXe arrondissement, à Paris. Et c’est dans la soirée de lundi que son cadavre a été découvert par des pompiers. C’est une proche, intriguée par son absence à l’école du quartier où elle travaillait qui a alerté la police.  Elle a été trouvée gisante sur le sol de sa cuisine, le cadavre recouvert de draps. 

« Elle a été passée à tabac et a été défigurée selon ce qu’on a pu constater », indique Ganesh Chinien, un ami du couple. Il a accompagné Devarajen Ellapen pour l’identification de la dépouille le jeudi 8 juillet.  « Monn donn lanket pou dir mo soupsonn so neve ki la frans depi enn an e demi.  », lance Devarajen Ellapen.  

Pour Ganesh Chinien, lui aussi installé depuis des années en France, le crime a dû avoir lieu vendredi. « Nous devions nous rendre ce jour-là à une prière dans un kovil de La Courneuve », raconte-t-il. À l’instar de Devarajen Ellapen, il a de fortes présomptions sur un neveu qu’elle refusait d’héberger. Le jeune homme était constamment sous influence, selon la petite communauté de Mauriciens vivant dans la capitale française. 

« Mo madam ti enn dimoun drwat. Li ti ena prinsip », rétorque son époux qui dû montrer aux enquêteurs les photos de la cérémonie de mariage dans un kovil à Rose Hill pour leur faire comprendre qu’ils étaient conjoints.   « Je suis en France depuis bientôt 34 ans. J’ai connu Radha dans les fêtes organisées par les Mauriciens. Nous nous voyions aussi lors des prières. Notre amitié a évolué et nous avons décidé de nous marier à Maurice », relate-t-il. 

Pourquoi n’a-t-il pas signalé la disparition de son épouse ? « Elle avait son appartement, j’avais le mien à Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine. Nous vivions ensemble. La plupart du temps, nous étions chez elle. Avec le déconfinement, j’ai préféré rester travailler dans mon restaurant. Quand elle n’a pas appelé, j’ai pensé qu’elle se préparait et qu’elle était occupée avec le ménage », explique-t-il.   

« Lundi soir, j’ai reçu un appel d’une cousine dont la belle-fille travaille avec Radha. Celle-ci s’était rendue à son appartement, après que des collègues lui aient fait part de son absence inexpliquée. Ma cousine m’a alors dit que Radha avait été agressée à coups de couteau. J’ai dit : aret badine do ! Quand elle a éclaté en sanglots, j’ai compris qu’elle ne plaisantait pas. J’ai immédiatement baissé les rideaux et je me suis rendu sur place. L’odeur dans l’air près de son appartement laissait supposer que le crime avait été commis depuis plusieurs jours. L’appartement était sous scellés. Je me suis présenté au commissariat pour me faire connaître. »

 

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