Une dame de 77 ans a porté plainte contre le fils de son second époux pour violence domestique au poste de police d’Abercrombie. L’homme de 44 ans lui aurait lancé : « Si bizin pik twa, mo pou pik twa ». Cela pour que la vieille dame quitte la maison de son père biologique. Le récit de cette ancienne habitante de Sainte-Croix est bouleversant.
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Joséphine (prénom fictif) ne sait plus à quel saint se vouer. Douze ans de cela, après le décès du père de ses trois fils, elle a refait sa vie en épousant civilement un habitant de Sainte-Croix. L’homme avait aussi trois enfants. Après le mariage, la septuagénaire a emménagé chez son époux, aujourd’hui âgé de 80 ans. « Nous menions une vie stable et tranquille. Je me disais souvent qu’à notre âge, avoir une vie paisible était très important. Je remerciais Dieu au quotidien pour cela. Mais les choses ont pris une autre tournure au mois de juillet 2021 », raconte la vieille dame d’une voix tremblante.
En effet, en juillet 2021, P. E., 44 ans, un des enfants de son époux, est venu vivre sous leur toit avec sa femme et ses trois enfants. « Au début, il nous avait dit qu’il lui fallait un toit pour trois jours. Sa famille s’est retrouvée à la rue après des problèmes de voisinage dans la région de Terre-Rouge. Nous avons eu pitié de lui et accepté de les héberger pendant quelques jours, le temps qu’il trouve une autre maison. Mais ses intentions et son attitude ont vite changé », raconte Joséphine.
À peine une semaine après l’emménagement de la famille de son beau-fils, les choses se sont corsées pour Joséphine et son époux. « Zot nepli anvi ale. Zordi nou kinn vinn anplis dan nou prop lakaz », poursuit la septuagénaire, en sanglots. Selon elle, P.E. veut prendre possession de la maison, qui est au nom de son époux. « Il fait tout pour nous chasser, son père et moi. Seki mo pe sibir dan sa lakaz-la, se enn lanfer », confie-t-elle avec amertume.
Selon la dame, le beau-fils et la belle-fille seraient des toxicomanes. « Ils se droguent tous les jours. Ils ont deux filles et un garçon. Tous des adolescents, pris dans la spirale de la drogue de synthèse. Sa bann zanfan la fime divan zot mama zot papa, personn pa dir zot nanye. Enn masak, mo dir ou », relate-t-elle. Avant de reprendre : « Je me fais insulter du matin au soir. Je dois me cacher dans ma chambre quand je suis à la maison. À chaque fois qu’ils me voient, ils me lancent des piques. Zot zour mwa e mo belfi dir mwa si mo koze zot pou kalot mwa. Mo misie gagn maltrete ek so garson », explique Joséphine. Selon la vieille dame, depuis l’arrivée de la famille de son beau-fils, ses effets personnels disparaissent de la maison. « Je ne peux plus garder de l’argent liquide à la maison. Tous mes ustensiles de cuisine disparaissent. Ils ont endommagé les câbles électriques de ma maison pour revendre le cuivre », raconte-t-elle.
La goutte d’eau…
Le jeudi 2 septembre, une énième dispute a éclaté. Aux alentours de 8 heures, Joséphine était à préparer le petit-déjeuner quand son beau-fils et sa belle-fille sont arrivés. « Ils m’ont insultée. Zot inn menas pou klak mwa si mo koze. Mon beau-fils m’a dit à maintes reprises : ‘Si bizin pik twa, mo pou pik twa, mem dan to somey, pou fer twa ale’. Je ne me sens pas en sécurité », soutient le septuagénaire.
Ne pouvant plus supporter cette situation, Joséphine a décidé de porter plainte pour violence domestique contre ce P.E. au poste d’Abercrombie. L’homme de 44 ans est recherché.
« Aswar mo misie plore kouma enn zanfan dan nou lasam, akoz sa bann problem. Notre vie est devenue un enfer. J’ai peur que mon beau-fils ne mette ses menaces à exécution lorsqu’il est sous l’emprise de la drogue », confie Joséphine. Même s’ils ont bénéficié d’un Protection Order, Joséphine et son époux ont décidé d’abandonner leur maison.
Le vendredi 3 septembre, Joséphine et son époux ont plié bagage pour élire domicile dans une maison en location, dans la région nord-ouest de l’île. Ils doivent débourser Rs 5 000 pour le loyer. « À notre âge, déménager et trouver l’argent du loyer n’est pas facile », confie-t-elle.
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