Un Mauricien a été condamné à quatre ans de prison ferme par le Tribunal correctionnel de Saint-Denis ce mercredi pour son rôle dans le trafic de cannabis entre La Réunion et Maurice. Détenant la double nationalité, Sheik Jaabir Hosenbucus est considérée comme le cerveau d’un réseau ayant exporté plusieurs dizaines de kilos zamal vers Maurice entre octobre 2019, janvier 2021 et février 2021 à travers des vedettes rapides. Trois cultivateurs réunionnais de Saint-Paul ont, eux, été condamnés à des peines moindres.
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C’est en février que les gendarmes ont mis à jour ce trafic à l’issue de l’ouverture d’une enquête sur une banale affaire d’extorsion. Ils découvrent 16 plants de gandia chez un suspect, de même que 140 branches mises à sécher et quatre colis déjà empaquetés pour une livraison. Cuisiné, le cultivateur dévoile que ce stock doit être livré à Maurice et qu’il a déjà participé à un envoi quelques jours plus tôt au port de Sainte-Rose où des vedettes rapides en provenance de Maurice ont déjà été interceptées.
Les enquêteurs placent son principal contact, Sheik Jaabir Hosenbucus, 30 ans, sur écoute. Ils reconstitueront le réseau d’intermédiaires et de producteurs avant de cueillir tout ce beau monde. Ils découvriront ainsi qu’une livraison n’a pu se faire, le speed-boat mauricien « Sea Hero », parti de Bel-Ombre, s’étant échoué à Saint-Benoît. L’équipage avait disparu et des paquets de cigarettes avaient été retrouvés autour de cette embarcation équipée de deux moteurs Yamaha de 115 chevaux chacun.
Le groupe a été mis hors d’état de nuire le mois dernier, faisant ainsi capoter une livraison. Des écoutes téléphoniques, des filatures et des balises de géolocalisation placées à même le véhicule des suspects ont été utiles dans cette affaire indiquent Le Quotidien de la Réunion et le Journal de l’île de la Réunion (JIR). La surveillance sur Sheik Jaabir Hosenbucus a permis aux gendarmes d’assister à des transactions de drogue, notamment avec trois cultivateurs réunionnais.
Sheik Jaabir Hosenbucus, originaire d’Eau-Coulée, inconnu de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) a fait comprendre aux enquêteurs qu'un de ses proches est un membre de la National Coast Guard, ce qui lui permettait d’obtenir des renseignements sur l'état de la mer et des patrouilles en mer. Deux des compagnes des suspects ont été condamnées à des peines moindres pour avoir surveillé la gendarmerie de Sainte-Rose.
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