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Trafic de drogue: l’escalade

Son imposant SUV est garé dans la cour de la bicoque familiale. Dans cette cité des hautes Plaines-Wilhems, tout le monde sait qu’il est dans le business. Le chemin en face est constamment barré par des groupes de junkies qui, assis sur les talons, attendent leur dose de « brown ». Ici, les voitures de police patrouillent en groupe. Portant bagues et chaînes en or, ainsi qu’une dentition du même métal, le caïd fait le décompte de ses clients. Ses seconds couteaux équipés de cellulaires sont postés à des points stratégiques. La vente peut maintenant débuter. Dans la même rue, des voisins dealent du gandia bio et synthétique. Chacun en a pour son compte, sauf l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) qui éprouve de grandes difficultés à coincer cette nouvelle génération de trafiquants. Plus rusés, ces derniers jonglent avec les nouvelles technologies pour brouiller leurs communications et en connaissent un rayon sur les moyens de blanchir leurs gains. Les enquêteurs chevronnés ne savent plus où donner de la tête. Les moyens font défaut et les hommes n’ont pas vraiment le cœur à l’ouvrage. D’autres finissent au service des trafiquants tentés par l’argent facile – d’où des noms figurant sur la liste d’Ally Lazer (voir plus loin).

Rivalité égocentrique

Ces agents ne disposent plus de Sim card reader pour exploiter les données d’un suspect tombé dans leurs filets. La loi n’autorise pas l’accès immédiat aux transferts d’argent ou conversions de devises comme en Allemagne. À l’aéroport, le chien renifleur ne sniffe les bagages qu’au niveau du tarmac alors qu’il aurait dû se mêler aux passagers dans le terminal. La confidentialité n’existe plus. La nouvelle d’une arrestation étant vite balancée aux médias à cause d’une rivalité égocentrique entre deux services. D’où la proposition faite par Rampersad Sooroojebally, l’ancien patron de l’Adsu, à la commission d’enquête sur la drogue présidée par Paul Lam Shang Leen, d’une meilleure collaboration entre les agents de l’antidrogue et les douaniers postés à l’aéroport et au port. En milieu pénitentiaire, la vigilance a beau être redoublée, le nombre de gardiens interpellés avec des téléphones portables, des chargeurs ou de la drogue est en hausse. Le système de brouillage des cellulaires n’est pas encore au point à la nouvelle prison de Melrose, malgré l’expertise israélienne. Le plus gros caïd qui y est incarcéré, Peroomal Veeren, 40 ans, est sous surveillance constante. Il est soupçonné de valoir plusieurs dizaines de millions et de continuer de gérer un trafic avec l’Afrique depuis sa cellule. Cet ancien agent de sécurité, condamné à dix ans de prison en avril 2010, est accusé d’avoir passé commande de Rs 39 millions de brown sugar entre 2003 et 2008 et de trafic de Subutex (pour Rs 300 000) de sa cellule à la Prison centrale. Dans cette dernière affaire, il est soupçonné d’avoir commandité l’assassinat d’un haut gradé de la prison. Nul n’a pu établir comment autant de Subutex a pu atterrir dans sa cellule sans qu’aucun gardien n’intervienne. Arrêté en 2002 alors qu’il prenait livraison de 98 doses d’héroïne à la Résidence Villeneuve, Sodnac, Peroomal Veeren a démarré sa carrière de caïd derrière les barreaux. En 2005, trois étrangers arrêtés avec Rs 18 millions de brown sugar révéleront avoir été en contact téléphonique régulier avec lui. L’Adsu passera alors au crible ses visites à la Prison centrale. Sa ‘fiancée’ Parwiza Bibi Amina Jeeva sera arrêtée avec de l’héroïne et du cash dissimulés chez ses parents et son véritable mari. Son nom sera de nouveau évoqué lors de la saisie de Rs 9 millions d’héroïne et Rs 500 000 sur un avocat ghanéen en octobre 2008. Malgré la bonne volonté des agents de l’antidrogue et des gardiens de prison, la mafia étend ses tentacules. L’hôtel du gouvernement compte utiliser la nouvelle Good Governance and Integrity Reporting Act pour démasquer les ripoux et porter le coup de grâce aux trafiquants. La majorité des caïds dénoncés par Ally Lazer, notamment ceux impliqués dans le trafic de Subutex sur l’axe Paris/Maurice, ont déjà été condamnés. Quelques-uns, dont seuls les pseudonymes ont été donnés, devront faire l’objet d’une enquête approfondie de la part de la commission Lam Shang Leen. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15651","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-26318","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1178","height":"883","alt":"Trafic de drogue"}}]] [row custom_class=""][/row] [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15650","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-26317","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1178","height":"883","alt":"Trafic de drogue"}}]] [row custom_class=""][/row]

Trois Mauriciens condamnés à la Réunion

Les voies maritimes de Maurice sont très poreuses. Cinq ans après que le Département d’état américain a mis l’index sur ce manquement, la justice française a condamné ce vendredi 22 avril trois Mauriciens pour leur implication dans le vaste réseau de trafic de gandia entre La Réunion et Maurice. La drogue était dissimulée dans des bouteilles de plongée. Laurent Edouard, propriétaire d’un voilier, le skipper Joseph Marot et Louis Tonta ont écopé de trois ans de prison, dont un an ferme pour les deux premiers et deux ans ferme pour le troisième, pour avoir facilité le transport du « zamal » vers Maurice. Les trois ont avoué avoir agi sur les instructions de Jacques Désiré Baya, un skipper déjà condamné à La Réunion pour un délit similaire commis en 2003. D’après leurs confessions, ils ont transporté près de Rs 30 millions de « zamal » cultivé par des Réunionnais. La drogue était jetée en mer et récupérée par Jacques Désiré Baya qui n’a été condamné à Maurice qu’à une faible peine de prison pour possession de 12 000 graines de gandia. L’Adsu avait débarqué chez lui lorsque la gendarmerie française l’a alertée du démantèlement de ce réseau.

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Sommet de l’Onu: Pils déçue par l’absence de Maurice

Maurice était le grand absent du Sommet mondial de l’Organisation des Nations unies (Onu) sur les drogues à New York qui s’est tenu du 19 au 21 avril. L’ONG Pils (Prévention information lutte contre le sida) ne cache pas sa déception face à cette situation. « Alors qu’on parle de combat contre la drogue et qu’une commission d’enquête siège en ce moment, c’est triste que Maurice ait brillé par son absence à ce sommet », déplore Nudhar Bundhoo, de Pils, sur Radio Plus. Le ministère de la Santé explique qu’il ne fonctionne pas selon le bon vouloir de Pils.
 

Ally Lazer: « Je ne m’attends pas à des miracles… »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15591","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-26216","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Ally Lazer"}}]] À ce jour, combien de listes avez-vous déjà soumises aux autorités ? La première date de 1998. J’avais soumis une liste de 225 noms au Commissaire de police, au Premier ministre et au président de la République. Y figuraient deux policiers de l’Adsu et un sergent. Tous les lundis, pendant trois mois, une équipe m’emmenait aux Casernes centrales. Elle voulait à tout prix que je dévoile mes sources concernant ses collègues. J’ai tenu tête, ils n’ont rien eu de moi. Ces trois policiers ont, par la suite, été arrêtés pour trafic de drogue et l’un d’entre eux est décédé en prison alors qu’il purgeait une peine pour un second délit. J’ai également soumis une deuxième liste à l’ancien Commissaire de police, Ramanooj Gopalsingh, qui comprenait 82 noms. En 2011, j’ai mené une enquête approfondie sur le trafic de Subutex sur l’axe Paris-Plaisance. J’ai fait le déplacement en France à mes frais. J’ai soumis les noms de ceux qui tiraient les ficelles de ce trafic à l’ambassadeur de France à Maurice. Finalement, j’ai remis 136 noms à la commission Lam Shang Leen lundi. Ces listes ont-elles mené à des arrestations ? Celle que j’ai soumise à Ramanooj Gopalsingh a porté ses fruits. Lors de son départ à la retraite, il avait révélé que 70 % des personnes citées ont été arrêtés pour des délits de drogue. Malheureusement, les autres sont toujours en activité. Qu’attendez-vous de la commission Lam Shang Leen ? Personnellement, je ne me permets pas de rêver. Je ne m’attends pas à des miracles. La raison est simple: à maintes reprises, j’ai fait des dénonciations. J’ai confiance dans les institutions, mais certaines personnes dans les institutions ne m’inspirent pas confiance. La corruption est un gros problème à Maurice. Sur quoi vous-êtes vous basé pour établir votre dernière liste ? En fait, j’ai une liste de 200 noms. Malheureu-sement, je n’ai pu que confirmer les activités illicites de 136 après un travail ardu sur le terrain. Je me suis aussi appuyé sur les renseignements de personnes crédibles qui sont venues à moi. Certaines d’entre elles travaillent au sein de diverses institutions. J’ai effectué une contre-vérification avant de déposer devant la commission Lam Shang Leen. Les noms soumis aux Français figurent-ils sur votre nouvelle liste ? Évidemment. Beaucoup sont toujours en liberté. Mais je dois faire ressortir que c’est une famille mauricienne établie à Paris qui est à la tête du trafic de Subutex. Lorsque j’ai soumis ma liste, certains membres de cette famille ont été arrêtés à Maurice comme en France.

La liste de Lazer

[lptw_table id="26217" style="material-blue"] Pour le bon déroulement des travaux de la commission Lam Shang Leen, Le Défi Plus reproduit uniquement les initiales des 136 noms dévoilés par Ally Lazer. [row custom_class=""][/row]
 

Commission d’enquête: la peur des témoins

C’était l’une des 12 mesures prioritaires au programme de l’Alliance Lepep : instituer une commission d’enquête sur la drogue afin d’en finir avec les trafiquants. En juillet 2015, l’ancien juge Paul Lam Shang Leen a été désigné pour présider cette commission. Il a pour assesseurs l’ancien ministre et travailleur social, Sam Lauthan, et le Dr Ravind Domun du ministère de la Santé. Jusqu’à récemment, ce sont surtout les manquements des autorités à endiguer le trafic de stupéfiants qui ont été mis en avant, poussant Paul Lam Shang Leen à menacer de tirer sa révérence lors de la 54e session, le 23 mars, car aucune Organisation non gouvernementale (ONG) n’a dénoncé de trafiquants. Hormis Ally Lazer, lundi, qui a soumis une liste de 136 trafiquants (voir plus loin). Ce mercredi, Paul Lam Shang Leen a ainsi invité Jack Bizlall à lui donner les noms des barons de la drogue et non pas ceux des « petits poissons ».

UNODC : la consommation d’héroïne inquiète

« Maurice a un très fort taux de consommation d’héroïne en Afrique, un des plus hauts dans la région africaine. » C’est ce qu’a déclaré l’Espagnol Jose Vila del Castillo, représentant du desk régional de l’United Nations Office on Drugs and Crime (UNODC) pour la région d’Afrique de l’Est le lundi 21 mars. Il avait fait le déplacement à Maurice dans le but de déposer devant la commission d’enquête. Il a fait part des inquiétudes de l’UNODC quant à l’ampleur du trafic dans cette partie de l’océan Indien, notamment avec Maurice comme axe privilégié, et Madagascar comme base arrière d’où partent les mules.

Rs 1,1 milliard de drogues saisies en cinq ans

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15592","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-26219","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Drogues saisies"}}]] L’Anti Drug & Smuggling Unit (Adsu) n’a jamais cessé d’être sur le qui-vive. Dans un document déposé à l’Assemblée nationale à la suite d’une question parlementaire, le Premier ministre a révélé qu’elle a traité 12 411 cas de drogue entre 2010 et 2015. Fait saillant : c’est le brown sugar qui est la drogue la plus prisée des toxicomanes. Depuis 2010, des saisies estimées à Rs 781 millions ont été effectuées. Le gandia arrive en seconde position avec des saisies estimées à Rs 217 millions. Le Subutex (Buprénorphine) complète le podium. Presque Rs 100 millions de ce substitut à l’héroïne ont été saisies. 2 491 personnes ont été arrêtées durant ces cinq ans pour différents délits liés à la drogue. Selon les données compilées par Statistics Mauritius, en 2014, le taux de Mauriciens impliqués dans des délits liés à la drogue était de 2,9 pour 1 000, alors qu’il était de 2,6 pour 1 000 en 2013.
 

Stupéfiants: Maurice shooté aux nouvelles drogues de synthèse

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15593","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-26221","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Mamba"}}]] La consommation de ces substances nocives provoque la paranoïa, des hallucinations, voire des convulsions.

[row custom_class=""][/row] Les travailleurs sociaux et le ministère de la Santé ont déjà tiré la sonnette d’alarme. Faciles à se procurer et dangereuses, les drogues synthétiques se répandent à Maurice comme une traînée de poudre. Une flopée de drogues synthétiques alimente le marché local. Elles sont de plus en plus difficiles à contrôler. Le jeudi 21 avril, la police soupçonne deux élèves d’un collège du littoral nord d’en avoir consommé avant de s’évanouir sur le terrain de foot de l’établissement. Le Samu a été alerté et les a transportés d’urgence à l’hôpital, où ils ont été placés sous observation. Depuis quelque temps, la police traque de plus en plus des jeunes en possession de drogues synthétiques. Celles-ci sont si répandues à Maurice que certaines rumeurs laissent entendre qu’il y aurait des laboratoires clandestins qui en produisent. Mais la police n’a ni infirmé ni confirmé l’information. Face à cette tendance qui prend de l’ampleur, les travailleurs sociaux et le ministère de la Santé ont déjà tiré la sonnette d’alarme. C’est quoi la drogue synthétique ? Ces nouveaux produits de synthèse (NPS) sont connus sous différents noms : C’est pas bien, Mary Joy, Black Mamba, White Sensation, Spices, Herbal Instance, Blue Magic, Virus, Purple, Haze, parmi tant d’autres. Leur point commun : la consommation de ces substances nocives provoque la paranoïa, des hallucinations, voire des convulsions. Sur  le  marché, alors  qu’un  pouliah  de  gandia  se  vend  à Rs 300, le pouliah de gandia synthétique se vend, lui,  à Rs 100. Ces drogues synthétiques ont fait leur apparition en 2013 à Maurice et se vendent entre Rs 1 000 et Rs 2 000 le gramme.

Plus addictif et mortel

Parmi les usagers de drogues qui ont suivi un traitement au centre Idrice Goomany, 70 % disent avoir déjà touché à la drogue de synthèse. Nous avons sollicité Imran Dhunoo, directeur du centre et travailleur social engagé dans la lutte contre la drogue depuis une décennie. Il explique que les drogues de synthèse, ou designer drugs en anglais sont des psychotropes synthétisés artificiellement pour imiter les drogues telles que le cannabis, l’héroïne et la cocaïne. L’héroïne, d’ailleurs, est une drogue semi-synthétique, tout comme le LSD, un hallucinogène aux effets très puissants. Les NPS sont des substances qu’on peut répartir en six catégories. Il y a les cannabinoïdes synthétiques, les Synthetic Cathinones, la kétamine, les pipérazines, les phénéthylamines et les stupéfiants à base de plantes. Le cannabis de synthèse peut ressembler à première vue à la marijuana naturelle, mais il est plus addictif et mortel en raison de la forte concentration de produits destinés à imiter le tétrahydrocannabinol (THC), des molécules disponibles dans le plant de gandia. Les Synthetic Cathinones sont une drogue synthétique qui imite les effets du khat. La cathinone est un alcaloïde monoaminé qui se trouve dans le plant du khat, qui pousse dans les pays d’Afrique et qui est utilisé comme stimulant. La kétamine est, à l’origine, un médicament dérivé de la phencyclidine, utilisée comme anesthésique général en médecine humaine et animale. La kétamine synthétique est aussi connue sous différents noms : Spécial K, K, Ket, Kéta, Kit Kat, Vitamine K, Kétalar. Quant aux pipérazines et les phénéthylamines, ils sont deux produits imitant la métamphétamine, un dérivé méthylé de l’amphétamine, possédant de puissants effets psychostimulants, selon Imran Dhunoo. Des effets semblables à ceux de l’ecstasy et de la cocaïne. Des molécules de stupéfiants à base de plantes comme le Phalvia sont utilisés pour leurs effets stimulants et hallucinogènes. Mais à Maurice, les usagers de drogues synthétiques se contentent de cannabinoïdes synthétiques comme le C’est pas bien, le Murder ou la Fraise, parmi tant d’autres, selon Imran Dhunoo. Trois conventions des Nations unies donnent un cadre légal à la lutte contre la drogue : la Single Convention on Narcotic Drugs (1961), la Convention on Psychotropic Substances (1971) et l’United Nations Convention against Illicit Traffic in Narcotic Drugs and Psychotropic Substances (1988). Mais les fabricants de NPS ont pu contourner ces trois conventions et vendre les drogues de synthèse à l’insu des autorités. à chaque fois qu’une substance est interdite, les trafiquants réagissent et la remplacent rapidement par une autre.

Pas testés avant d’être mis en vente

Quand des NPS sont saisis, des échantillons sont envoyés au Forensic Science Laboratory (FSL) afin de savoir s’ils contiennent de la cocaïne ou de l’héroïne, explique un gradé des Casernes centrales. Dans ce cas, il y a matière à poursuites. De plus, il faut savoir que les NPS n’ont pas été testés chez les humains avant d’être mis en vente sur le marché. Ils sortent directement du laboratoire clandestin pour atterrir sur le marché. Ces nouvelles drogues de synthèse sont faciles à se procurer, notamment sur Internet. C’est donc un grand combat qui nous attend face aux nouvelles drogues synthétiques, soutient Imran Dhunoo.
 

Canada: vers la légalisation du cannabis ?

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"15595","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-26224","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Cannabis"}}]] La légalisation du cannabis pourrait bientôt être une réalité au Canada. Le gouvernement canadien présentera un projet de loi l’année prochaine pour rendre légale la vente de la marijuana. Selon un article paru sur BBC News, le jeudi 21 avril, si cela se concrétise, le Canada sera l’un des plus grands pays occidentaux à autoriser l’utilisation généralisée de cette drogue. Des centaines de consommateurs de marijuana ont manifesté devant le Parlement d’Ottawa, le 20 avril. L’usage médical de la marijuana est déjà légal au Canada, où certains ont soutenu que sa légalisation permettrait de réduire le stress sur le système de justice pénale. Aux États-Unis, les électeurs de quatre États et le district de Columbia ont déjà légalisé l’utilisation récréative. Cependant, dans d’autres régions du pays de l’Oncle Sam, le cannabis reste illégal.

Vigilance accrue dans un collège du Nord

Après que deux élèves ont eu un malaise mardi dernier dans un collège du Nord, les autorités ont redoublé de vigilance. Les collégiens âgés de 17 ans ont été conduits à l’hôpital du Nord après la récréation. Ils ont pu regagner leur domicile le lendemain, vu que leur état de santé s’était amélioré. Afin de maintenir l’ordre et la discipline au sein de cet établissement secondaire, un assistant recteur a été envoyé en renfort. Les enseignants ont aussi été appelés à collaborer. Une campagne de sensibilisation a commencé pour aviser les élèves sur les méfaits de la drogue. Les responsables du ministère de l’Éducation attendent les conclusions du rapport de la police pour décider de la marche à suivre. À hier, peu d’indications, nous sont parvenues quant à l’orientation de l’enquête policière.

 

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