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Toxicomanie et violence domestique : au nom de la drogue, ils terrorisent ceux qui leur ont donné la vie

La scène est tristement banale dans certains foyers : un parent tremblant de peur face à son enfant devenu méconnaissable sous l’emprise de la drogue. À La Tour-Kœnig et Roche-Bois, deux victimes viennent s’ajouter à une liste déjà trop longue dont fait partie Christine Foolchand, la femme de 51 ans qui a succombé aux coups de son fils Hansley. Ces parents ont un point en commun : ils sont prisonniers d’une relation toxique où l’amour s’est métamorphosé en terreur quotidienne.

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À La Tour Koenig : la violence d’un fils ne connaît plus de limites

Terrasson, La-Tour Kœnig. Lundi 12 mai 2025. Il est un peu plus de 23 heures quand des policiers du poste de La-Tour Kœnig, accompagnés de membres de l’Emergency Response Service, pénètrent dans une modeste maison d’où s’échappent des hurlements. Le spectacle qui s’offre à eux est glaçant.

Un tailleur de pierre de 60 ans se tient recroquevillé dans un coin, paralysé par l’effroi. Face à lui, son fils de 29 ans, fortement alcoolisé, le visage déformé par la rage et la main ensanglantée après avoir fracassé une vitre. « Mo pou touy twa kouma mo gagn lokazion ! » scande le jeune homme qui s’est blessé au pouce.  

Ces mots, crachés comme du venin, résonnent encore dans la tête du père plusieurs heures après l’incident. Sans emploi et consommateur régulier de substances illicites, le fils a basculé dans une spirale de violence incontrôlable. 

Les agents, comprenant l’urgence de la situation, tentent de maîtriser le forcené. Peine perdue. L’interpellation vire à l’affrontement. « Mo pa per personn mwa », lance-t-il aux agents des forces de l’ordre avant d’entamer une résistance acharnée.

Dans sa furie démentielle, il assène un violent coup au ventre d’un policier. Son sang, qui coule de sa blessure à la main, macule l’uniforme de l’agent. Plus incroyable encore : dans un accès de force décuplée par la drogue, il parvient à briser une paire de menottes métalliques.

Finalement neutralisé et placé en cellule, l’agresseur laisse derrière lui un père dévasté. 

« Mo pa ti kone kot mo ti pou dormi aswar-la... Kot mo ti pou ale ? Se mo lakaz, me mo pena lape... » lâche-t-il.

À Roche-Bois - Une sexagénaire : «Mo nepli rekonet mo garson» 

Le dimanche 11 mai 2025, dans le quartier populaire de Roche-Bois, une femme de 60 ans préparait tranquillement le repas du soir quand son fils Jonathan, 33 ans, a fait irruption dans la cuisine. Son regard vitreux ne laissait aucun doute sur son état. 

Il lui réclame Rs 600. La sexagénaire, habituée à ce funeste rituel, refuse catégoriquement. Elle sait pertinemment que cet argent ne servira qu’à alimenter le monstre qui dévore son fils de l’intérieur : la dépendance.

La réaction est immédiate et brutale. Le visage de Jonathan se durcit instantanément. « Mo pou kas kas twa ! » menace-t-il, pointant un doigt accusateur vers celle qui lui a donné la vie. 

Cette fois, aucun coup n’est porté. Mais les dégâts psychologiques sont profonds. Ce n’est pas la première agression verbale, ni la première menace. Par le passé, Jonathan a déjà saccagé le mobilier et détruit les souvenirs précieux de sa mère, dans des accès de rage similaires. 

Terrassée par la peur, la sexagénaire trouve la force le lendemain pour se rendre au poste de police d’Abercrombie. Elle raconte tout. Elle demande une protection. Elle pleure, épuisée et brisée. 

Entre deux sanglots, elle livre un témoignage déchirant : « Li nepli kouma avan. Mo pa rekonet mo garson. Toulezour mo viv dan la per. » Alors que l’enquête est en cours, Jonathan reste introuvable, probablement à la recherche de sa prochaine dose, pendant que sa mère vit dans l’angoisse perpétuelle de son retour. 

 

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