
L’ONG SAFIRE – NouLaFerm, à Verdun, œuvre pour la réinsertion sociale et éducative de jeunes en situation difficile. Depuis la reprise des activités de l’ONG, le 29 juillet 2025, Edley Maurer, son manager, attire l’attention sur un problème auquel sont confrontés les enfants bénéficiaires de cette structure. Ceux-ci sont harcelés dans les autobus desservant les lignes Rose Hill – Verdun et Port-Louis – Verdun. Pourtant, ces enfants disposent d’un bus pass délivré par la National Land Transport Authority leur permettant légalement de se déplacer pour participer aux activités organisées par SAFIRE.
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Le problème vient des receveurs et conducteurs des compagnies de transport qui refusent que ces jeunes voyagent dans leurs autobus. La justification avancée est souvent que les écoles sont en vacances. Ce qui, selon eux, invalide le droit de transport des jeunes. Cette interprétation erronée du statut particulier de ces enfants provoque non seulement frustration et humiliation, mais met aussi en péril leur accès aux activités de formation et de réinsertion.
Edley Maurer a dénoncé cette situation dans l’émission Explik Ou Ka de Radio Plus. Il a réclamé l’intervention urgente des autorités concernées, notamment la National Land Transport Authority (NLTA) et le ministère du Transport, pour que ces enfants puissent se déplacer en toute dignité et en toute sécurité. Le manager de SAFIRE rappelle que ces enfants, souvent issus de milieux fragiles – pauvreté extrême, familles recomposées ou éclatées, violences domestiques – représentent une jeunesse vulnérable. Leur programme vise à intervenir en amont, sur le terrain, pour éviter qu’ils ne basculent dans la délinquance ou l’errance.
Spécificité ignorée
Edley Maurer précise que le calendrier scolaire des jeunes inscrits à SAFIRE ne suit pas celui des écoles traditionnelles. Alors que le deuxième et troisième trimestre scolaire s’étalent du 28 avril au 18 juillet et du 18 août au 7 novembre 2025, les enfants de l’ONG bénéficient d’un calendrier propre, inscrit explicitement sur leur bus pass, valable du 28 juillet au 15 décembre 2025.
« Le bus pass de ces enfants n’est pas un pass scolaire classique. Il comporte des dates spécifiques, qui correspondent à leur calendrier scolaire. Mais les receveurs refusent parfois de les prendre », déplore-t-il. Face à ce non-respect, il lance un appel pressant à la NLTA et aux compagnies de transport pour qu’ils fassent la distinction et permettent aux enfants de voyager normalement.
Contacté par Radio Plus, Iqbal Oozageer, attaché de presse au ministère du Transport, déclare qu’il ne comprend pas cette situation, puisque le bus pass est clairement valide avec un cachet officiel de la NLTA. « Les compagnies de bus ne sont pas censées refuser ces enfants. La NLTA paie ce service et il est inacceptable que les enfants ne puissent pas voyager », avance-t-il.
Iqbal Oozageer assure qu’il va prendre contact avec les responsables de la NLTA afin d’alerter les inspecteurs et veiller à ce que ces abus cessent. Il insiste sur le fait que ces enfants doivent avoir accès au transport sans contrainte, et que tout refus est une violation de leurs droits.
Appel à la sensibilisation et à la solidarité
Edley Maurer, tout en remerciant la NLTA pour sa collaboration, a sensibilisé le public sur les actions menées par SAFIRE – NouLaFerm. Il tient également à remercier l’équipe d’Explik Ou Ka de Radio Plus de lui avoir donné l’opportunité de porter leur plaidoyer auprès de la NLTA. « Grâce à l’intervention à la radio, nous avons pu échanger avec le service en charge des bus pass à la NLTA afin de trouver une solution durable. »
L’ONG joue un rôle crucial dans l’accompagnement des jeunes en difficulté, leur offrant une seconde chance à travers l’éducation, la formation et un environnement sécurisant.

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