
Marie Francine Agattin-Hoarau, 72 ans, une habitante de Cottage, traverse une épreuve difficile depuis six mois : sa pension de retraite a été suspendue. Cette coupure brutale intervient après un voyage d’un mois à La Réunion, en octobre 2024, offert par un membre de sa famille pour rendre visite à un ami malade. Malgré plusieurs démarches auprès des autorités compétentes, son allocation n’a toujours pas été rétablie, plongeant cette retraitée dans une situation précaire.
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Résidente permanente à Maurice, Francine a séjourné à La Réunion du 7 septembre au 5 octobre 2024. Pourtant, quelques mois après son retour, elle constate que sa pension n’a pas été versée. Après trois mois sans ressources, elle décide d’agir.
« Je suis allée deux fois au bureau de la Sécurité sociale à Goodlands et une fois à Rose-Hill, avec tous les documents demandés. On m’a dit de tout recommencer, de faire des allers-retours, c’est très fatigant à mon âge », confie-t-elle. Cette situation administrative opaque, couplée aux déplacements répétés, devient une véritable épreuve pour cette femme âgée, déjà fragile.
Francine déplore le silence et l’opacité des services de la Sécurité sociale. « On me donne des réponses vagues, on me demande sans cesse des documents, mais personne ne m’explique clairement ce qui bloque. Je dépends entièrement de ma pension, et là je suis obligée d’emprunter pour payer mes médicaments et mes factures », déplore-t-elle.
Le dernier versement de pension date de février 2025. Depuis, malgré des promesses de contact ou de régularisation, elle reste sans nouvelles. « Je suis à bout, je ne sais plus quoi faire. Dois-je retourner encore une fois au bureau ? À mon âge, ce n’est pas facile », ajoute Francine, visiblement désemparée.
Selon la réglementation, tout déplacement à l’étranger doit être signalé aux autorités pour éviter une suspension automatique de la pension. Pourtant, la communication et la gestion de ces cas manquent de clarté.
Alerté du dossier, le ministère de la Sécurité sociale a été sollicité. Lors de l’émission Explik Ou Ka sur Radio Plus, où ce cas a été présenté, Ismael Imrit, consultant à la Sécurité sociale, n’a pas pu répondre aux questions relatives à cette situation. En revanche, le ministre Ashok Subron a pris l’initiative de demander les coordonnées de Francine Agattin-Hoarau pour examiner personnellement son dossier.
Un appel à une intervention urgente
Pour Francine, l’attente devient insoutenable. « J’ai besoin de ma pension pour vivre. Six mois sans revenu, c’est tout simplement inhumain. J’espère que la Sécurité sociale fera le nécessaire rapidement », lance-t-elle. L’absence de réponse claire et ce long délai pèsent lourdement sur sa santé, tant physique que morale.

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