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Sri Lanka: l'afflux de décès dus au Covid oblige à des incinérations collectives

Des personnes font la queue en attendant de recevoir une dose du vaccin AstraZeneca contre le coronavirus Covid-19, à Colombo, le 5 août 2021.

Le Sri Lanka a commencé à procéder à des incinérations collectives de victimes du Covid-19 dont les corps s'accumulent dans les morgues, parallèlement à la forte augmentation du nombre des contaminations, ont indiqué les autorités lundi.

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Dimanche soir, la municipalité de Colombo a commencé à procéder à l'incinération de 15 corps dans le crématorium du cimetière général de Colombo après que le principal hôpital de l'île a déclaré que sa morgue était pleine. 

Le nombre quotidien de contaminations par le virus dans l'île a doublé en un mois, grimpant à plus de 2.500 cas et près de 100 décès. Les hôpitaux sont submergés. Selon des données officielles, le Sri Lanka a enregistré à ce jour 5.107 décès et près de 330.000 contaminations. Mais les experts estiment le bilan réel plus élevé.

Selon le syndicat des inspecteurs de la santé publique (PHI), les corps des malades du Covid-19 se sont accumulés dans les hôpitaux au cours du week-end, et les crématoriums fonctionnant 24 heures sur 24 n'étaient plus en mesure de répondre à l'afflux. 

"À ce rythme, nous devrons peut-être construire de nouveaux crématoriums", a déclaré Upul Rohana, chef du syndicat PHI, à la presse à Colombo. 

À la morgue de l'hôpital national de Colombo, les 66 congélateurs sont pleins et les corps s'entassent sur des chariots et des tables, selon des sources hospitalières.

Tout au long de la pandémie, l'État s'est chargé de la crémation des corps, sans les rendre aux familles.

Pour Upul Rohana, l'augmentation des contaminations signifie également que le traçage des contacts des malades n'a plus de sens à ce stade. Les restrictions concernant le coronavirus ont été renforcées vendredi, après des informations faisant état de la mort de malades survenue pendant qu'ils attendaient une admission dans des hôpitaux surpeuplés. 

Les cérémonies d'État et les rassemblements publics sont interdits jusqu'au 1er septembre, a également annoncé le gouvernement. 

Dimanche, un peu plus de 11 millions de personnes au total, sur les 21 millions d'habitants que compte l'île, avaient bénéficié au moins d'une dose de vaccin et 2,93 millions de la vaccination complète. 

Cette nouvelle vague épidémique survient à la suite de l'assouplissement des restrictions décidé par le gouvernement en avril pour permettre les célébrations du traditionnel Nouvel An cinghalais et tamoul. Des mesures avaient de nouveau été mises en place en mai avant d'être de nouveau assouplies, le 10 juillet. 

© Agence France-Presse

 

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