TVA obligatoire dès un chiffre d’affaires de Rs 3 M : Rs 1,9 milliard attendues dans les caisses de l’État

Un montant de 1,9 milliard de roupies est attendu dans les caisses de l’État, à la suite d’une mesure budgétaire touchant environ 6 900 Petites et Moyennes Entreprises (PME), désormais soumises à une obligation d’enregistrement à la TVA. Ces précisions ont été apportées ce vendredi 4 juillet par le ministre des PME, Aadil Ameer Meea, à l’Assemblée nationale, en réponse à la Private Notice Question du leader de l’opposition, Joe Lesjongard.

À compter du 1er octobre 2025, les PME réalisant un chiffre d’affaires annuel d’au moins 3 millions de roupies devront obligatoirement s’enregistrer à la TVA, contre un seuil actuel fixé à 6 millions de roupies.

Le ministre a fourni des éclaircissements quant aux raisons ayant motivé cette décision, ainsi qu’aux avantages escomptés et aux exceptions prévues. Il a souligné que, dans un contexte de fragilité financière, il est impératif de rétablir la discipline budgétaire. C’est dans cette optique que s’inscrit la révision du seuil d’enregistrement à la TVA pour les PME.

Les secteurs les plus concernés sont le commerce, l’industrie manufacturière, l’hôtellerie et la construction. 

Toutefois, certaines exceptions seront appliquées, a précisé le ministre.

Le leader de l’opposition a, pour sa part, exprimé ses préoccupations quant à la charge administrative que cette mesure risque d’engendrer, notamment en matière de comptabilité.

Aadil Ameer Meea a reconnu que cette mesure fiscale spécifique n’a pas fait l’objet de consultations préalables avec les PME, celles-ci n’étant généralement pas consultées sur les dispositions d’ordre fiscal. Il a conclu en affirmant que cette décision n’a pas été prise de gaieté de cœur. Le ministre s’est engagé à rester à l’écoute du secteur et a indiqué travailler en étroite collaboration avec la Mauritius Revenue Authority (MRA) afin de mettre en place des mécanismes visant à simplifier les procédures.

Ruquyya Kurreembokus-Raffique