Souveraineté sur les Chagos : Linion Moris s’interroge sur les négociations bilatérales avec les Britanniques

Linion Moris revient de l’avant avec le dossier de la souveraineté des Chagos. Nando Bodha, leader du Rassemblement mauricien (RM), remet notamment en question les négociations bilatérales entamées avec le gouvernement britannique. C’était le samedi 21 octobre, lors d’une conférence de presse.

« Le Premier ministre avait fait comprendre qu’il y aurait un dénouement concernant le dossier Chagos vers début 2023, soit après les discussions avec le gouvernement britannique. Nous constatons qu’il n’y a rien à l’horizon », observe Nando Bodha. Cette situation, poursuit-il, le pousse à s’interroger : « Est-ce que le gouvernement mauricien aurait dû entamer des négociations bilatérales avec le gouvernement britannique, surtout après sa victoire aux Nations unies ? »

Selon le dirigeant de Linion Moris, les Nations unies auraient dû mettre en place un comité regroupant toutes les parties concernées afin de traiter les questions sur la souveraineté de Maurice sur l’archipel des Chagos, des compensations aux descendants de Chagossiens, et le relogement de la communauté. Les discussions bilatérales, affirme Nando Bodha, exposent le gouvernement mauricien aux « whims and fancies » du gouvernement britannique.

« Si le dossier avait été déposé sur la table des Nations unies, le gouvernement mauricien aurait pu faire un forcing sur le gouvernement britannique », fait comprendre Nando Bodha. Et d’ajouter : « Tout accord concernant une partie de notre intégrité territoriale doit impérativement passer par l’Assemblée nationale. » 

Autre sujet abordé par Nando Bodha : le dossier Agaléga. « Les travaux qui sont en cours sur Agaléga sont colossaux. On parle d’un budget de Rs 14 milliards. Y a-t-il une restricted area sur l’île ? Nous apprenons qu’il y a 50 soldats sur l’île. Mais qui commande ces 50 officiers ? Répondent-ils aux autorités mauriciennes à travers le commissaire de police ou à New-Delhi ? » veut savoir Nando Bodha. Il réclame « la transparence » concernant ce dossier.